Condamné pour meurtre en 2010, il attaque une gendarmerie au couteau

Maîtrisé par leurs collègues, le suspect, âgé de 58 ans, a été immédiatement placé en garde à vue. Toutefois, celle-ci s’est vue levée par le parquet afin que l’assaillant soit placé en hôpital psychiatrique. Compte tenu des antécédents de cet individu, condamné pour meurtre en 2010 et déjà en liberté, plusieurs membres des forces de l’ordre ont fait savoir leur stupéfaction devant la décision des magistrats. Leur motif: l’intention de tuer des gendarmes ne fait aucun doute.

Déjà condamné pour meurtre en 2010

Le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, nous a appris que le suspect avait déjà été condamné en 2010 pour meurtre sur un parent par la Cour d’assises de l’Oise. Désormais, si on ne sait pas pourquoi il a pu être remis en liberté aussi vite, une information judiciaire a été ouverte contre lui où il est accusé de tentative de meurtre sur deux gendarmes. L’enquête a été confiée à la Brigade de gendarmerie de recherche de Guingamp. Les premières investigations portent sur les motivations du quinquagénaire.

Fort heureusement, si l’attaque a été brutale et totalement inédite, elle n’aura pas fait de blessés graves. En effet, l’un des gendarmes a été légèrement blessé au bras tandis que le second a été touché lors de l’interpellation de l’assaillant. Les deux militaires ont reçu des arrêts de travail, l’un d’un jour et l’autre de trois jours. Si le pire a été évité, de nombreuses questions se posent autour de l’individu arrêté.

Une hospitalisation forcée

Mis en garde à vue le soir même, l’assaillant a été hospitalisé de force plus tard dans la soirée et a été présenté à un expert psychiatre. L’interrogatoire a repris le lendemain, mercredi 27 septembre dans l’après-midi. Les enquêteurs cherchent à connaître les circonstances exactes de cette attaque. Nicolas Heitz a tenu à souligner «l’importance de réprimer les atteintes à l’autorité». Il a affirmé que cette affaire «met en évidence la dangerosité des missions quotidiennes des forces de l’ordre» et «nécessitera une réponse pénale ferme et rapide».