Un homme est jugé à partir de jeudi 6 novembre, à Paris, pour avoir tenté d’assassiner une femme de 57 ans en janvier 2017, en lui mettant feu. La victime, traumatisée, est décédée en décembre 2020. C’est sa fille qui se bat pour elle.
Elle traverse le mur de flammes
Les faits se déroulent en janvier 2017. Ghania se rend dans sa camionnette près du rond-point Mortemart, près de l’hippodrome, dans le bois de Vincennes, à Paris. C’est son vieil ami Henry, un ancien client qui la dépose. Elle allume le chauffage à gaz tandis qu’Henry s’en va. Là, elle entend frapper à la porte latérale de son véhicule. Elle ouvre, pensant qu’Henry a oublié quelque chose. Un homme se met alors à l’asperger d’essence. Comme elle est toute proche du poêle qu’elle vient d’allumer, elle prend feu instantanément. L’homme continue calmement à asperger tout le véhicule. Elle raconte lire de la « méchanceté » dans son regard.
« Face au mur de flammes, Ghania écoute son instinct de survie et le traverse. C’est ce qui lui sauvera la vie », détaille Le Parisien. Trois policiers menant un contrôle antipollution sont juste à côté et se précipitent pour la secourir. Elle s’en sort avec 30 jours d’incapacité totale de travail. La victime, son copain Henry et l’un des policiers ont tous vu une Peugeot 206 démarrer en trombe après les faits. Les images de vidéosurveillance permettent de retrouver l’homme. Derradji B., 40 ans au moment des faits, est interpellé. Il a un petit casier judiciaire et habite chez sa mère à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
« Quelque chose de glaçant chez cet individu »
Il avoue s’être rendue dans le Bois de Vincennes pour aller voir des prostituées. Mais il nie les faits. Selon lui, il s’est arrêté pour rouler un joint. Il aurait vu la camionnette prendre feu et les agresseurs s’enfuir. Et s’il s’est enfui lui aussi, c’est qu’il a eu peur de se faire arrêter, car il n’a pas le permis. « Pourtant, il n’y avait personne d’autre sur place. Il y a quelque chose de glaçant chez cet individu qui continue son funeste travail en aspergeant d’essence un véhicule alors qu’une femme est en flammes devant lui », détaille Me Julien Gasbaoui, l’avocat d’une des filles de Ghania.
Car, la prostituée ne sera pas présente durant le procès. Elle est morte d’un infarctus en décembre 2020. Et même s’il est impossible d’établir un lien médical entre ce décès et les faits, selon ses proches, Ghania n’était plus la même depuis le drame. « Une femme traumatisée fuyant notamment la chaleur ». L’accusé est sous contrôle judiciaire et se présentera donc libre aux assises. Il encourt la perpétuité.
Foutez lui le feu a ce dégénéré , c’est tout ce qu’il mérite !!