Gérard Depardieu, légende du cinéma français, fait face aujourd’hui à la justice pour des accusations d’agressions sexuelles remontant au tournage du film Les Volets verts, en 2021. Deux femmes, une décoratrice et une assistante réalisatrice, l’accusent de gestes inappropriés et de harcèlement, ce que l’acteur de 75 ans conteste fermement. Son absence en raison de problèmes de santé pourrait mener à un report du procès.
Des comportements inappropriés
Gérard Depardieu devait comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris, lundi 28 octobre, pour des accusations d’agressions sexuelles concernant deux femmes, survenues lors du tournage du film Les Volets verts, en 2021. Cependant, son avocat annonce que l’acteur, 75 ans, ne se rendrait pas à l’audience pour raisons de santé et demanderait un report du procès afin d’y assister plus tard. « Gérard Depardieu est extrêmement affecté, » déclare Me Jérémie Assous, expliquant que l’état de santé de l’acteur l’empêche de se présenter devant le tribunal.
L’affaire a éclaté suite à la plainte d’une décoratrice du film, relayée par Mediapart, qui accuse Depardieu de propos et gestes déplacés. Selon son témoignage, il aurait eu des comportements inappropriés et, à un moment, l’aurait « attrapée avec brutalité » en la bloquant avec ses jambes et en lui tenant des propos indécents. Ce climat « suffocant, atterrant » a également été évoqué par l’actrice Anouk Grinberg, qui a déclaré que l’atmosphère sur le plateau était marquée par les « salaceries » de Depardieu.
Une troisième plainte classée sans suite
Une autre femme, assistante réalisatrice, a déposé une seconde plainte en mars pour des faits similaires. Elle accuse l’acteur d’attouchements répétés sur la poitrine et les fesses. Après avoir confié ce comportement à un autre membre de l’équipe, elle dit avoir été prise pour cible par l’acteur, qui aurait entravé son travail et l’aurait fait se sentir « coupable d’avoir parlé », rapporte-t-elle à Mediapart.
Une troisième plainte, pour des faits remontant à 2014, a été classée en raison de la prescription. L’assistante de tournage qui l’a déposée affirme avoir été agressée par l’acteur sur le tournage d’un autre film, Le Magicien et les Siamois. Son avocate regrette cette limite légale et espéré une réforme permettant un recours plus large. Gérard Depardieu, qui fait l’objet de plusieurs autres accusations similaires, a fermement nié tout comportement prédateur, déclarant : « Jamais au grand jamais je n’ai abusé d’une femme », dans une lettre ouverte. Ce premier procès, qui pourrait être ajourné, représente un enjeu majeur pour la suite.
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