«Elles sont possédées par le diable»: deux petites filles torturées et affamées par leur mère et son conjoint prostitué

C’est une véritable affaire sordide que le tribunal de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, doit traiter. Une femme et son compagnon, Mohamed, qui se prostitue sur des applications de rencontre homosexuels, sont accusés d’avoir torturé et affamé deux fillettes de 3 et 6 ans. Si les deux suspects sont mis en examen, ils se rejettent l’un l’autre la responsabilité des actes commis. Néanmoins, alors que les deux individus sont bien passés devant un expert- psychiatre, ils seront bien déclarés aptes à être jugés pour les faits qui leur sont reprochés.

Des faits passés sous silence

En effet, la mise en examen a eu lieu le 22 mai 2024 pour des faits commis entre décembre 2023 et mai 2024. Pourtant, la presse n’a eu connaissance de ce dossier que le 3 janvier 2025. Les deux enfants sont les filles de la femme inculpée dans ce dossier. L’homme est le compagnon de celle-ci. Ils ont été mis en examen le 22 mai 2024 pour «torture, actes de barbarie, violence, privation de soins et corruption de mineur». Pour ce dernier chef d’accusation, Mohamed a reconnu les faits qui sont d’avoir eu des rapports sexuels avec sa compagne devant les fillettes. L’individu, âgé de 27 ans, a demandé son placement sous bracelet électronique pour éviter la prison. Toutefois, il sera maintenu en détention. L’aspect judiciaire de cette affaire est né d’un signalement, le 19 mai 2024, d’un médecin de l’hôpital Robert Debré. En effet, la petite, alors âgée de 3 ans, présente des «d’hématomes sur tout le corps, de malnutrition et d’un fort retentissement psychologique».

Les deux fillettes ont subi des violences insoutenables

Attachées au sol, brûlées, privées d’eau et de nourriture, battues, les deux enfants ont aussi été obligées de regarder leur mère avoir des rapports sexuels avec son conjoint. La femme, lors de son audition devant le juge, expliquera être sous l’emprise de Mohamed qu’elle accuse d’avoir ligoté une des fillettes cinq fois pour «chasser le démon». Son conjoint soutient que c’est bien la mère qui est violente avec ses filles. Il reconnaîtra les actes sexuels devant les deux enfants. «Je sais que les faits qui me sont reprochés sont graves. Mais je ne suis pas un homme dangereux pour la société. Je ne comprends pas pourquoi on me reproche ça. La vérité, c’est que je ne me sens pas impliqué», dira l’accusé au juge d’instruction. L’individu est déjà bien connu de la justice pour des faits de vol avec violence, vol par effraction et conduite sans permis. Les enquêteurs ont découvert qu’il se prostituait sur des applications de rencontres homosexuelles. Durant la journée, il est employé dans un fast-food. Le travail du juge d’instruction de Bobigny ne fait que commencer.