Un incendie survenu en fin de semaine à Magny-en-Vexin (Val-d’Oise) a pris une tournure macabre. Vendredi matin, vers 7 heures, les pompiers intervenus rue Molière ont découvert le corps d’une femme d’environ 65 ans, victime de plusieurs coups de couteau, dans un appartement enfumé.
Un incendie maîtrisé rapidement
Les habitants de l’immeuble, situé à proximité du stade, ont été réveillés par l’odeur de fumée et l’arrivée des pompiers. « J’ai cru qu’on allait tous être évacués pour un incendie », confie un voisin. Cependant, l’intervention a été brève. Les secours ont rapidement éteint ce qui semblait être un feu limité à quelques journaux enflammés dans le salon.
Mais en pénétrant dans l’appartement enfumé, les pompiers ont découvert une femme en arrêt cardiorespiratoire. Malheureusement, elle n’a pu être ranimée. Les secours ont rapidement constaté que ses blessures étaient incompatibles avec un incendie accidentel. Selon le procureur de la République, la victime est décédée après avoir reçu « plusieurs coups de couteau ».
La fille de la victime placée en garde à vue
Sur les lieux, les pompiers ont également trouvé la fille de la défunte, une jeune femme d’une trentaine d’années. Elle se trouvait « dans son bain » et aurait affirmé ne pas avoir remarqué l’incendie. Transportée dans un premier temps à l’hôpital de Pontoise, elle a ensuite été placée en garde à vue pour être entendue.
Une relation mère-fille tumultueuse
Dans ce quartier habituellement calme, les voisins sont sous le choc. La victime, décrite comme « une femme très discrète », vivait dans l’immeuble depuis plusieurs années. En revanche, sa fille était bien connue pour son comportement instable. « Lorsqu’on la croisait dehors, elle avait l’air normale. Mais dès qu’elle était chez sa mère, c’était horrible », raconte un habitant.
Les cris et tapages étaient fréquents au point que les forces de l’ordre intervenaient régulièrement. « Toute l’après-midi avant le drame, elle avait vociféré et même lancé des objets par la fenêtre, comme des assiettes et un balai », se souvient un résident. Les troubles ont duré jusqu’à 3 heures du matin.
Une voisine regrette ne pas avoir agi : « Si j’avais su, je serais monté. Mais ces scènes étaient tellement récurrentes que cela ne nous a pas inquiétés plus que cela ».
Une enquête en cours
Des troubles psychiatriques sont évoqués pour expliquer le comportement de la jeune femme, connue pour ses crises de violence. « Sa mère savait qu’elle pouvait être violente, mais c’était sa fille unique alors… », confie un voisin.