L’ex-député UDI et président de l’Union des démocrates et indépendants, est visé par une plainte pour « abus de confiance », déposée fin juin par le journaliste du Point, Aziz Zemouri. Ce dernier a mis en cause le couple de députés LFI, dans de fausses accusations, qui ont été relayées dans un article, avant d’être retiré le lendemain. Jean-Christophe Lagarde a été placé en garde à vue, mercredi 7 septembre au matin, après avoir été interpellé à son domicile.
Des actes volontaires ?
Cette garde à vue se déroule dans le cadre de l’enquête le visant, concernant les fausses accusations qu’il a proférées à l’encontre de Raquel Garrido et Alexis Corbière, deux élus de la France insoumise. Les enquêteurs essaient de comprendre si ce dernier a volontairement donné des informations erronées au journaliste Aziz Zemouri, ce dont l’accuse ce dernier.
Le 22 juin dernier, soit trois jours après trois jours après la défaite de Jean-Christophe Lagarde aux élections législatives, face à Raquel Garrido, dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis. Aziz Zemouri publie un article dans lequel il accuse les deux députés d’employer, depuis un an, une femme de ménage sans titre de séjour et « soumise à des cadences infernales ». Ces dénonciations ont été faîtes sur la base de soi-disant captures d’écran de messages houleux, entre Raquel Garrido et sa femme de ménage.
Plaintes pour escroquerie
Mais d’autres journalistes se sont rapidement rendus compte de la supercherie et ont mis en doute l’authenticité de ces captures d’écran. L’article a été retiré dès le lendemain et le directeur de l’hebdomadaire, Etienne Gernelle, a présenté ses excuses. Mais le journaliste a été remercié et convoqué, dans le cadre d’une enquête interne à la rédaction du Point, pour comprendre comment de fausses informations ont pu être publiées. C’est pourquoi dépose plainte pour escroquerie
De leur côté, Raquel Garrido et Alexis Corbière ont déposé plainte et une enquête pour « escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux et usurpation d’identifié ou de données » est ouverte par le parquet de Paris, depuis le 29 juin. C’est pour cette raison que le journaliste s’est retourné contre ses sources, parmi lesquels figure aussi l’ex-policier Noam Anouar, lui aussi placé en garde à vue.