L’avocat Alexis Tordo, star des médias, qui défend les migrants sans-papiers, inculpé d’escroquerie, d’abus de faiblesse et d’abus de confiance

Alexis Tordo, avocat médiatique spécialisé dans les sans-papiers, mis en examen

Connu pour ses prises de position en faveur des migrants et son omniprésence dans les médias, Alexis Tordo, jeune avocat parisien de 29 ans, fait désormais l’objet d’une enquête judiciaire. Selon plusieurs sources concordantes, dont Libération, il est mis en examen pour des faits d’escroquerie, d’abus de confiance et d’abus de faiblesse, à la suite des plaintes d’une centaine de ses anciens clients. Malgré une suspension provisoire par le barreau de Paris, Tordo continuerait d’exercer, suscitant de vives inquiétudes dans le monde juridique et associatif.

L’avocat, grand défenseur de la cause des migrants, aurait escroqué plus d’une centaine d’entre eux

Installé dans les quartiers chics de la capitale, Alexis Tordo s’était construit une image de défenseur acharné des sans-papiers, avec plus de 360 000 abonnés sur TikTok début mars. Il multipliait également les interventions sur les plateaux de télévision, de BFM à CNews, pour commenter l’actualité migratoire. Toutefois, derrière cette façade se cache, selon les témoignages recueillis par les journalistes, une série de manquements graves. Il s’agit de dossiers laissés à l’abandon, d’absences injustifiées aux audiences, d’honoraires encaissés sans prestation rendue. L’Ordre des avocats de Paris a réagi en le suspendant temporairement de l’exercice, mais de nombreuses victimes s’étonnent de le voir toujours en activité.

Des plaignants qui ne remplissent même pas les conditions pour être présentés à un tribunal

Les méthodes de Maître Tordo sont décrites comme agressives, voire manipulatrices. Plusieurs plaignants, souvent des étrangers en situation précaire, affirment avoir été séduits par ses vidéos rassurantes avant de se retrouver seuls, sans réponse, après paiement. Son cabinet, « Tordo & Associés », ne compte en réalité aucun associé et fonctionne sous le statut d’entreprise individuelle. L’adresse officielle est partagée avec d’autres structures juridiques, et certains de ses clients n’ont jamais pu rencontrer leur avocat en personne. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire, tandis que les témoignages continuent d’affluer. La Commission déontologique du barreau pourrait également statuer prochainement sur une radiation.