Cédric G. nie les faits, mercredi 14 décembre, devant le tribunal de Bobigny. Il a tout de même été condamné pour violences et d’exhibition sexuelle, bien que faute d’éléments suffisants, il n’a pas pu être reconnu coupable d’avoir uriné sur de jeunes gens, âgés de 14 à 16 ans. Ils venaient d’être interpellés, dans la nuit du 16 au 17 mars 2021. Il a été condamné à un an de prison ferme.
La profession salie
« Quand j’ai envie, je ne contrôle plus rien. Cela me provoque d’énormes douleurs qui remontent dans le dos. Je suis obligé de me pincer pour me retenir », justifie Cédric G., 52 ans, durant le procès. « Des explications qui n’ont « ni queue, ni tête — pardonnez-moi », d’après une avocate de la partie civile. « Il n’a pas le courage d’avouer ce qu’il a fait », rétorque le procureur de la République. Mais « rien n’a été détecté au laboratoire. Il n’y a aucune preuve qu’il ait uriné sur l’un ou l’autre de ces individus », selon l’avocat de l’ex-policier.
Mais face à des vidéos le montrant dans un commissariat, il a reconnu avoir porté des coups violents à l’un des trois jeunes garçons et avoir exhibé son sexe à moins d’un mètre de leur visage. « On m’a dit : De toute façon, la police, vous pissez sur les jeunes… Sans savoir que l’une des victimes était mon petit frère. À cause de lui, ce sont 200 000 policiers qui vont se prendre des reproches, qui vont recevoir des projectiles… Une nouvelle fois, notre profession va être salie », témoigne le grand frère de l’une des victimes, membre de la BAC (brigade anticriminalité), durant le procès.
Sursis révoqué
Le maire (PS) de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, était, lui aussi, présent durant le procès, pour « réitérer son soutien aux victimes et à leurs familles ». Il parle de « sordide affaire et de faits intolérables (…) qui portent préjudice à l’image » de la ville. Il s’est constitué partie civile.
Il a été condamné à un an de prison ferme, sans mandat de dépôt et l’interdiction d’exercer le métier de policier national ou municipal, durant cinq ans. Mais aussi à indemniser de 1700 à 4 000 euros, hors frais d’avocats, deux des jeunes qui avaient été interpellés, pour des dommages physiques et psychologiques. La peine comprend la révocation totale d’un sursis : en février 2021, il avait été condamné à six mois de prison avec sursis pour détention illégale d’armes à domicile, un fusil de calibre 12.
Un SDF prend 4 mois ferme pour un vol de nourriture des politiques volent dans le denier public circuler il n’y a rien à voir des jeunes frappent une manie rappel à la loi à ce rythme on se fera nos lois celle du juste pas celle des intérêts
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