L’homme parle de fascination, pire, d’addiction. Mis en examen le 28 juillet pour destruction des forêts, ce pompier volontaire de 36 ans avait reconnu être responsable de plusieurs départs de feux, depuis ces trois dernières années. “Il est honteux, mais soulagé que ça s’arrête », selon son avocate, Me Marion Barre, sur France Bleu, le 31 juillet,
Montée d’adrénaline
Depuis le mois de mai, il reconnait avoir déclenché huit feux. « La seule chose qu’il a pu dire, c’est qu’il était honteux des faits qu’il a commis, qu’il regrettait, il a présenté ses excuses », dit encore son avocate. Pour le pyromane, cette addiction peut être comparée à une addiction à la cigarette, aux stupéfiants ou à l’alcool. « Il a besoin d’allumer des feux, il a besoin de voir du feu », pour vivre une montée d’adrénaline, revient Me Marion Barre. Elle parle aussi de dépendance.
Il est aussi agent forestier pour le département de l’Hérault et adjoint à la mairie de Saint-Jean-de-la-Blaquière. Si aux yeux de la loi, ce n’est pas une circonstance aggravante, ça l’est “pour lui dans son intimité et au niveau de sa famille, au niveau de ses amis et de la place qu’il a dans la commune”, intervient l’avocate.
Reconnaissance sociale
Le pompier doit subir à présent une expertise psychiatrique. Cette dernière est « indispensable dans le cadre d’un incendie. Donc il y aura nécessairement une expertise psychiatrique, une expertise psychologique qui vont de toute façon nous apporter des réponses. Peut-être pas toutes, peut-être pas celles qu’on attend, celles qu’on a envie d’entendre non plus, mais elles vont de toute façon nous éclairer sur la personnalité de cet homme », précise Me Marion Barre.
Pour rappel, son véhicule avait été repéré sur les lieux de plusieurs départs de feux les 21 et 26 juillet dernier. Lors de son arrestation, il avait déclaré « vouloir provoquer des interventions de sapeurs-pompiers afin de s’extraire d’un cadre familial oppressant » et de bénéficier de « reconnaissance sociale ».
Il y a bien longtemps que des individus malsains allument des feux, l’été. Et justement concernant ces boute-feux, le 21 Août 1809, Napoléon Ier avait envoyé un courrier au préfet du Var, qui disait:
« Je vous ordonne de faire fusiller sur les lieux de leur forfait les individus convaincus de les avoir allumés »
Et bien il faut revenir aux bases !