Le « prédateur des bois » tient un discours étonnant après son arrestation

Bruno L. a été arrêté après vingt ans de cavale. Durant son arrestation, il raconte que se faire arrêter était un souhait, comme le raconte Le Parisien, le 3 août. Il est accusé d’avoir enlevé au moins cinq adolescentes pour abuser d’elles, en Charente-Maritime et dans la région parisienne.  

Il laissait les victimes sur place

Vingt ans qu’il était poursuivis. Bruno L, celui que l’on appelle le  « prédateur des bois » a finalement été arrêté le 7 mars dernier. Comme le révèle Le Parisien, le 3 août, ses aveux lors de son interrogatoire sont déroutants. « J’ai fait du mal à beaucoup de gens […] C’était presque un souhait [de se faire interpeller]. Souvent, je pensais à ça, je me demandais : Quand est-ce qu’ils vont m’arrêter ? Je voyais de nouvelles lois passer, je me disais peut-être qu’ils vont me trouver », aurait-il dit.

L’homme est soupçonné d’avoir enlevé au moins cinq adolescentes, âgées de 15 à 19 ans, entre 1998 et 2008, pour abuser d’elles, sous la menace d’une arme. D’abord, il forçait ses victimes à monter dans sa voiture, puis ils les emmenaient dans une zone boisée, où il ne pouvait être surpris par personne. Après avoir abusé d’elles, il laissait ses victimes sur place, nues, en état de choc et sans leurs effets personnels. 

« Les souffrances devront être réparées »

Il a finalement été identifié grâce à une collaboration entre la justice française et le FBI, mais aussi grâce à des techniques de généalogie sur l’ADN. Durant sa harde à vue, il a reconnu les faits sans mal, mais affirme ne pas se souvenir précisément des agressions commises.

« Il est rarissime d’interpeller un suspect plusieurs dizaines d’années après les faits. Pendant presque vingt-cinq ans, ma cliente a espéré que son agresseur serait arrêté. La nouvelle de son arrestation fut un choc terrible. Elle attend désormais qu’il réponde de ses actes et des immenses souffrances infligées aux victimes. Viendra ensuite le temps où ces souffrances devront être réparées », proteste l’avocate de l’une des victimes présumées Me Fares Aidel.