Le mercredi 28 août 2024, une femme de 42 ans a été retrouvée mortellement blessée dans une maison située dans le quartier de la Patrotte, à Metz, dans le département de la Moselle.
Une grande violence
La victime avait été poignardée à de nombreuses reprises, les premiers éléments de l’enquête indiquant qu’elle aurait reçu environ quinze coups de couteau. Son ex-compagnon, âgé de 40 ans et déjà connu pour des antécédents de violences domestiques, ainsi que sa nouvelle compagne, une femme de 52 ans, ont été arrêtés sur les lieux du drame. Les deux suspects, l’homme présentant des traces de sang sur lui, ont été placés en garde à vue, laquelle a été prolongée au fil de l’enquête.
Meurtre conjugal
L’ex-conjoint de la victime est accusé de « meurtre sur ex-conjoint », tandis que sa nouvelle compagne est soupçonnée de complicité dans ce crime. Le procureur de la République de Metz, Yves Badorc, a confirmé que l’homme avait déjà été condamné à deux reprises en 2023 pour des menaces de mort et des violences envers ses compagnes et ex-compagnes. Au moment du meurtre, il était sous sursis probatoire. En 2022, deux procédures distinctes impliquant ce couple avaient été ouvertes, mais elles avaient été classées sans suite en raison d’un manque de preuves.
Un problème grave et récurrent
La direction de la criminalité territoriale a été saisie de l’enquête, qui met en lumière le problème persistant et préoccupant des féminicides en France. Selon les statistiques officielles, 118 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2022, et 122 en 2021. Ce nouvel incident vient s’ajouter aux nombreux cas qui attirent l’attention du public sur l’urgence de mettre en place des mesures plus efficaces pour protéger les victimes de violences domestiques.
En effet, cette affaire relance les débats sur l’efficacité des protections juridiques actuelles pour les victimes de violences conjugales en France. Malgré ses condamnations antérieures et son sursis probatoire, l’ex-compagnon a pu commettre cet acte meurtrier, soulevant des questions sur la pertinence du suivi et de l’intervention des autorités.