Devant les excès de la justice à responsabiliser les propriétaires en cas de défaut d’entretien de leur bien quand celui-ci est squatté, Caroline Imerzoukene, la victime dans cette affaire, se dit très inquiète en cas d’incident.
Tous les recours ont été épuisés
La propriétaire du bâtiment s’est confiée à nos confrères de CNews. Elle explique ainsi avoir épuisé tous ses recours judiciaires, sans avoir réussi «à obtenir la libération» de son bien. Celui-ci est occupé par des migrants depuis deux ans. Pourtant, la justice a penché en sa faveur en prononçant l’arrêté d’expulsion. Mais, le préfet de Seine-Saint-Denis a refusé de faire appliquer la décision du tribunal judiciaire de Bobigny. «J’ai fait tout ce qu’il faut faire, dans les règles», dira Caroline à nos confrères.
Elle leur expliquera que le tribunal a ordonné l’expulsion des individus et que le préfet a refusé de mobiliser les forces de l’ordre afin d’évacuer les lieux. Il n’en fallait pas plus pour que les occupants soient soutenus par des associations de défense des sans-papiers. Paradoxe de cette affaire, parmi lesdits bénévoles, certains sont des squatteurs. Ils ont d’ailleurs demandé à nos confrères de quitter les lieux alors qu’ils interviewaient la propriétaire. L’un d’entre eux viendra face caméra leur dire: «Vous êtes chez les gens, vous les embêtez».
Un immeuble impossible à vendre en l’état
Comme dans de trop nombreux cas de squats de bien immobilier, c’est désormais Caroline Imerzoukene qui est en difficulté financière. En effet, la loi l’oblige à assumer toutes les charges de l’immeuble alors qu’elle ne perçoit aucun revenu de celui-ci. De plus, la propriétaire a appris que les occupants illégaux avaient construit un mur à l’intérieur du bâtiment. Or, «si le mur s’effondre sur un des enfants, c’est moi qui irai en prison, personne d’autre», expliquera-t-elle. Devant cette situation, Caroline a mis son bien en vente mais ne parvient pas à trouver le moindre acheteur dans ces conditions.