En janvier 2024, dans le Morbihan, la disparition soudaine du père Christophe Guégan, surnommé le « saint homme », suscite une onde de choc dans la paroisse de Ploërmel. Il n’a toujours pas été retrouvé.
Il s’est évaporé…
La nuit glaciale de sa disparition, le père Guégan quitte le couvent des dominicaines du Saint-Esprit à Berné au volant de sa voiture, sans donner signe de vie par la suite. Le lendemain, son téléphone est retrouvé abandonné sur un parking surplombant les Roches du Diable, un site escarpé au bord de l’Éllé, rivière dont le niveau monte dangereusement en hiver. L’alerte donnée par les religieuses conduit la gendarmerie du Faouët à retrouver une dernière trace de lui, marquée par les chiens sur un rocher près des rapides. Cependant, malgré des recherches continues, incluant des plongeurs et des membres du club de kayak, le corps du père Guégan ne sera jamais retrouvé.
… Il semble avoir eu une bonne raison
Neuf mois plus tard, en septembre, une révélation notable bouleverse la paroisse : la nuit même de sa disparition, le père Guégan était informé d’une plainte pour « Attouchements sexuels » déposée contre lui à Lyon. Un signalement similaire avait également été effectué à Paris, concernant une victime unique, mineure puis jeune majeure, pour des faits qui se seraient produits au début des années 2010, à l’époque où le père Guégan dirigeait le foyer Jean-Paul II à Sainte-Anne d’Auray. Ce foyer pour garçons aspirant à la vocation religieuse avait été dirigé par le père Guégan pendant une dizaine d’années, et il y était apprécié pour sa vigilance et son dévouement paternel.
Disparition ou suicide ?
Avant sa disparition, l’évêque de Vannes, Mgr Raymond Centène, aurait averti le père Guégan de la procédure judiciaire en cours. Depuis lors, la justice explore la piste du suicide et maintient une enquête active, sans pour autant établir de lien formel entre cette disparition troublante et la plainte déposée.
Sans doute parti rejoindre son copain le curé de Camaret ?