Il a été mis en examen et placé en détention provisoire mercredi dernier. C’est dans le même établissement, le mois dernier, qu’une surveillante avait été suspendue pour avoir entretenue une relation «amoureuse» avec un détenu, dans sa cellule. Si elle n’a pas été poursuivie par la justice, elle est actuellement visée par une procédure administrative et judiciaire.
Soupçonné de différents trafics donc trafic de stupéfiants
Cette affaire a été révélée par nos confrères de L’Est Républicain jeudi 27 juin. Ce fonctionnaire de l’administration pénitentiaire est visé par une enquête depuis plusieurs mois. Père de famille, il a été interpellé par les forces de l’ordre à son domicile, près de Nancy. Les enquêteurs décident de perquisitionner son logement. Ils trouveront notamment 4.500 euros en liquide. Le surveillant n’a pas fourni d’explications sur l’origine de cet argent.
Ils se rendront à la maison d’arrêt, accompagné d’une brigade cynophile, pour fouiller le vestiaire, notamment l’armoire du surveillant. Les deux détenus, qui seraient ses complices, ont été aussi placés en garde à vue. Les policiers ont retrouvé des téléphones portables dans leur cellule. Ils soupçonnent le surveillant d’avoir réalisé différents trafics, notamment de stupéfiants et de téléphones, ainsi que d’avoir facilité l’entrée de nourriture.
Le parquet de Nancy a ouvert une enquête
Le bureau du procureur de Nancy a indiqué à nos confrères que «dans le cadre d’une enquête confiée à la division de la criminalité territoriale (DCT) de la DIPN 54, deux détenus et un surveillant de la maison d’arrêt de Nancy ont été placés en garde à vue, la semaine dernière». Et d’ajouter qu’une information judiciaire a été ouverte le 19 juin des chefs «d’acquisition, détention, transport et cession de stupéfiants», de «remise illicite d’objets à des détenus (notamment des téléphones portables)» et de «corruption passive par personne dépositaire de l’autorité publique et blanchiment».