Nantes: après une tentative de meurtre sur un policier, un jeune ultra violent s’évade de prison

Le mois dernier, en novembre, un adolescent âgé de 16 ans a failli tuer un fonctionnaire de police après un refus d’obtempérer. Interpellé par un équipage de la police nationale, le conducteur est un ressortissant algérien mineur. Les faits s’étaient déroulés à Nantes, dans le quartier sensible de Bellevue. Le suspect avait été placé dans le centre de détention pour mineurs d’Orvault, dans la banlieue Nord de Nantes. Samedi 14 décembre, le mis en cause va parvenir à s’évader. Les surveillants avaient pourtant alerté à maintes reprises leur hiérarchie sur un angle mort dans la cour de la prison.

Le détenu est activement recherché

L’adolescent n’a que 16 ans mais est considéré comme très dangereux. En effet, au-delà du refus d’obtempérer, il est accusé de tentative de meurtre sur l’un des fonctionnaires de police qui avait pris part à la course-poursuite. Ce dernier avait même été contraint de faire usage de son arme de service pour sauver sa vie. Parallèlement à l’annonce de l’évasion de ce dangereux individu, les représentants des surveillants de l’établissement pénitentiaire pour mineurs d’Orvault ne décolèrent pas. Depuis 10 ans maintenant, ils alertent la direction de la prison sur l’existence d’un angle mort dans la cour de l’établissement pénitentiaire. C’est par cette voie que le jeune algérien à pu s’évader. Il est à noter que c’est la première évasion réussie dans cette prison.

Des mineurs ultra violents

Pour les syndicats, le ministère de la Justice ne se rend pas compte de la métamorphose de la criminalité en France où les criminels sont de plus en plus jeunes et de plus en plus dangereux. William Cozic, délégué syndical, expliquera à nos confrères de Presse Océan, que «le centre n’a pas été conçu pour accueillir des profils ultraviolents à la marseillaise, qui manient des armes à feu et se livrent à des fusillades». Il ajoutera: «Nous payons aujourd’hui les conséquences de choix politiques dont l’architecture de cet ensemble est le fruit, indique le syndicaliste. Trop de moyens ont été investis dans les équipements éducatifs au détriment de la sécurité la plus élémentaire . Même après l’ouverture, nous avons encore vu passer des contrôleurs qui trouvaient que cela manquait de convivialité… Cela donne une idée du niveau de déconnexion avec notre quotidien !». À l’inverse, l’Australie a voté une loi appelée «crime d’adulte, peine d’adulte» qui permet de condamner des enfants dès l’âge de 10 ans à des peines jusque-là réservées aux criminels majeurs.