C’est une nouvelle fois ce qui devrait être un sanctuaire de la République qui a été souillé par une bande d’une quinzaine d’individus à Nîmes. Ils ont pénétré de force l’Espace Bougier, un établissement scolaire de la ville, pour passer à tabac un des élèves. Ce lycée professionnel est pourtant installé en centre-ville. Mercredi 20 novembre, cette bande a repéré un jeune élève et l’a poursuivi jusqu’à l’intérieur de l’établissement. Il s’agit d’une nouvelle agression mais, littéralement, d’une sur mille. En effet, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a confié sur le plateau de Sonia Mabrouk jeudi 21 novembre, qu’il y avait 1.000 agressions déclarées en France par jour.
Quarante individus poursuivaient le jeune élève
En effet, ce sont bien 40 individus qui avaient repéré le jeune garçon sur la place Montcalm de Nîmes. Si tous l’ont poursuivi, quinze d’entre eux sont rentrés dans l’Espace Bougier, un lycée professionnel spécialisé dans la coiffure et l’esthétique. L’élève poursuivi, originaire de Saint-Gilles, commune voisine de Nîmes, s’est réfugié dans l’établissement et est parvenu à se cacher afin d’éviter ses assaillants. Néanmoins, un élève de ce lycée professionnel, qui n’a absolument rien à voir avec ces individus, sera violemment battu. Le personnel de l’établissement a tenté d’intervenir mais, lui aussi, a été brutalisé par cette bande. L’incident a été filmé par des élèves avec leur téléphone portable.
Une enquête en cours mais aucune interpellation
Éline Liron, la directrice de l’Espace Bougier, va expliquer que cet incident a eu lieu «juste avant la reprise des cours, vers 13 heures. C’est un établissement où nous n’avons eu jamais de problèmes. Une partie de nos élèves étaient allés manger et revenaient en cours. Des jeunes sont rentrés dans notre établissement. Ils couraient partout et en voulaient à l’un de nos élèves. Nous n’avons pas eu le temps de déclencher l’alarme. Un lycéen d’un établissement voisin s’est fait tabasser à l’extérieur et s’est réfugié dans notre établissement». Et d’ajouter que «des mesures vont être prises pour que les élèves se sentent en sécurité. Dès ce jeudi (21 novembre, NDLR), un vigile sera devant la porte de notre établissement». La directrice a porté plainte. La police est intervenue sur le site et une enquête est en cours.