Evan Jean, 21 ans, est jugé à partir de lundi 16 septembre, pour l’assassinat de son ex-petite amie, Laura Tavares, retrouvée morte en janvier 2021 à Alençon.
Il l’aurait menacé à plusieurs reprises
Le procès d’Evan Jean, accusé d’avoir tué son ancienne petite amie, Laura Tavares, en janvier 2021 à Alençon, s’ouvre lundi 16 septembre. Âgé de 21 ans au moment des faits, l’accusé est décrit comme accro au whisky et au cannabis. Il aurait menacé la jeune femme pendant plusieurs mois avant de passer à l’acte.
Le 15 janvier 2021, la patronne de Laura, inquiète de son absence, se rend à son domicile. En ouvrant la porte, elle découvre le corps de la jeune femme de 22 ans, allongée sur son lit et couvert d’une couette. Des traces de lutte sont présentes et une quantité importante de sang est retrouvée. Un voisin déclare avoir entendu des cris la veille, suivis de bruits de pas. Mais il n’a pas alerté la police.
Il la frappe à plusieurs reprises à la tête et lui donne un coup de couteau sous le bras
Le lendemain des faits, Evan Jean se présente au commissariat avec sa mère. Il admet avoir tué Laura, déclarant avoir fait « une connerie ». Il ajoute : « Elle n’a pas souffert. » Ils sont en couple depuis le lycée. Mais leur relation était devenue toxique, marquée par des violences physiques. Laura, passionnée de mannequinat, subissait la jalousie excessive de son ex, qui l’accusait d’infidélité. Malgré des menaces répétées, elle n’avait jamais porté plainte, par crainte de représailles et dans l’espoir de maintenir de bons rapports avec lui.
Après leur rupture, Evan n’a pas cessé de harceler Laura, allant jusqu’à créer un compte Instagram pour l’humilier. Elle confie aussi à des proches qu’il l’a séquestré et attaché pour lui soutirer des informations, mais elle avait refusé de céder à ses demandes. Le 14 janvier, Evan s’est introduit chez Laura avec un marteau et un couteau. Sous l’emprise de l’alcool, il la frappe à plusieurs reprises à la tête, avant de lui porter un coup de couteau sous le bras. Il tente ensuite de retirer de l’argent avec sa carte bancaire et poste une image inquiétante sur les réseaux sociaux, illustrant sa fascination pour la mort.
La cour d’assises devra examiner la préméditation de son acte, ainsi que le parcours chaotique d’Evan, marqué par des troubles psychologiques et un environnement familial violent. Le verdict est attendu mercredi 18 septembre.