Ouverture d’une enquête pour «menaces de mort» à l’encontre de Prisca Thevenot après un tweet de Rima Hassan

Une enquête préliminaire pour «menaces de mort» a été ouverte après le dépôt de plainte de Prisca Thevenot, députée Renaissance des Hauts-de-Seine et ancienne porte-parole du gouvernement. L’élue affirme être victime d’un cyberharcèlement orchestré à la suite d’un tweet de l’eurodéputée LFI Rima Hassan. La députée accuse cette dernière d’avoir suscité une vague de haine et de menaces à son encontre, ainsi qu’à celle de sa famille, après avoir publié un message remettant en cause son récent déplacement en Israël et en Cisjordanie. Sur la chaîne CNews, Prisca Thevenot a dénoncé le déferlement de menaces dont elle fait l’objet. Elle a notamment partagé sur le réseau social X des messages d’une extrême violence reçus par son entourage: «Qu’il meurt avec les membres séparés» ou encore «Que ton enfant subisse le même sort que les enfants palestiniens. Mort avec la tête découpée».

Rima Hassan serait à la manœuvre

Prisca Thevenot explique que ces menaces sont directement liées à un tweet de Rima Hassan la mettant en cause, ainsi que d’autres élus de la majorité, pour leur présence en Israël. L’eurodéputée avait critiqué la rencontre de la délégation française avec un maire israélien, accusé d’avoir tenu des propos controversés sur Gaza. «Elle a cru bon nous reprocher d’avoir pris une photo avec un maire d’une ville d’Israël. Sauf que manque de pot, il ne s’agissait pas de ce maire sur la photo mais d’un civil», s’est défendue la députée.

Le parquet de Paris a confirmé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour «cyberharcèlement» et «menaces de mort ou d’atteintes aux biens dangereuses pour les personnes à l’encontre de l’entourage d’une personne chargée d’une mission de service public». L’affaire a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), spécialisée dans ce type d’infractions. Prisca Thevenot pointe du doigt la responsabilité de Rima Hassan dans cette campagne de harcèlement. «Dès qu’elle a quelqu’un dans son viseur, quelqu’un qui va à l’encontre de son récit fantasmé, elle pointe du doigt, dénonce et tweete. C’est sa façon de déclencher derrière un cyberharcèlement et une vague de haine», a-t-elle accusé.

Des comportements soutenus par La France insoumise

L’élue des Hauts-de-Seine a également élargi sa critique à l’ensemble du groupe LFI. «Il y a les tweets de Rima Hassan mais aussi ceux de Mathilde Panot et tous ses collègues de LFI. Ils savent très bien ce qu’ils font», expliquera Prisca Thevenot dans Le Figaro. La députée a enfin appelé à une réaction unanime face à ces attaques. «Il faut que cela cesse, qu’on se mobilise, qu’on soit unis derrière une voix unique» a-t-elle lancé. Elle a fustigé l’attitude de certains élus de La France insoumise, qu’elle accuse de «provoquer et attiser les haines». Et d’ajouter: «Jean-Luc Mélenchon y a une responsabilité absolue». Elle regrette l’absence d’une condamnation ferme de ces méthodes par l’ensemble de la classe politique. Quant à Rima Hassan, elle n’a pour l’heure pas réagi publiquement aux accusations portées contre elle.