
mort-commissariat-paris
Le drame s’est déroulé dans un commissariat parisien où un quadragénaire d’origine roumaine a perdu la vie dans des circonstances qui font l’objet d’une enquête. Interpellé pour ivresse sur la voie publique, l’homme a été retrouvé en arrêt cardiaque quelques heures après son placement en cellule de dégrisement, malgré un passage préalable à l’hôpital.
Chronologie d’une soirée tragique
Adrian B., un ressortissant roumain de 41 ans, a été interpellé le 23 avril 2025 en fin d’après-midi dans les rues de Paris. En état d’ébriété manifeste, il a été pris en charge par les forces de l’ordre avant d’être conduit dans un établissement hospitalier.
« Le 23 avril 2025 à 18h25, Adrian B, né en octobre 1983 en Roumanie, a été pris en charge en état d’ivresse publique et manifeste par les services de police sur la voie publique » précise le parquet dans son communiqué.
Après son interpellation à 18h25, l’homme a rapidement été transporté à l’hôpital Bichat, où il est arrivé moins de 30 minutes plus tard. Sur place, les médecins ont délivré un bulletin de non-admission ainsi qu’un certificat attestant sa compatibilité avec une garde à vue, bien qu’aucune mesure de ce type n’ait été envisagée à son encontre.
Un décès sous surveillance vidéo
De retour au commissariat du 18e arrondissement vers 20h10, Adrian B. a été placé en cellule de dégrisement. Cette cellule, équipée d’un système de vidéosurveillance, devait permettre un suivi de son état durant sa période de dégrisement.
C’est environ deux heures plus tard, à 22h15 précisément, que le personnel du commissariat a constaté que l’homme se trouvait en arrêt cardio-respiratoire. Le chef de poste a immédiatement entrepris des manœuvres de réanimation, rapidement relayé par les sapeurs-pompiers arrivés sur place à 22h30.
Des tentatives de réanimation infructueuses
Malgré les efforts conjugués des policiers puis des pompiers, les tentatives de réanimation se sont révélées vaines. Le décès d’Adrian B. a été officiellement prononcé peu après l’intervention des secours.
L’examen initial du corps n’a révélé aucune trace de violence ou de blessure suspecte. Seules des marques liées aux manœuvres de réanimation ont été constatées sur le corps de la victime.
Des antécédents médicaux potentiellement significatifs
La fouille des effets personnels du défunt a permis de découvrir plusieurs documents médicaux révélateurs. Ces papiers indiquaient qu’Adrian B. faisait l’objet d’un suivi en hépatologie, spécialité médicale consacrée aux maladies du foie.
Par ailleurs, ces mêmes documents mentionnaient la prise de deux médicaments : méthadone et diazépam. Le premier est généralement utilisé dans le cadre de traitements de substitution aux opiacés, tandis que le second appartient à la famille des benzodiazépines, souvent prescrit pour ses propriétés anxiolytiques.
Une enquête en cours
Les circonstances exactes de ce décès restent à déterminer. Une enquête a été immédiatement ouverte par les autorités compétentes. Pour garantir l’impartialité des investigations, celles-ci ont été confiées au commissariat du 15e arrondissement de Paris, et non à celui où s’est produit le drame.
Les investigations devront notamment déterminer si les problèmes de santé préexistants d’Adrian B., combinés à son état d’ébriété, ont pu contribuer à son décès soudain, ou si d’autres facteurs sont entrés en jeu.
C’était un adulte… donc responsable ! 🙁