La fin de l’année est propice aux ventes de calendriers de différentes professions. Lundi 18 novembre, à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, les pompiers étaient en tenue pour vendre le leur. Dans le cas présent, le soldat du feu visé n’est pas en service mais participe à cette vente destinée, le plus souvent, aux bonnes œuvres des sapeurs pompiers. Mercredi 20 novembre, nous avons appris qu’un individu âgé de 20 ans est passé en comparution immédiate pour avoir menacé de mort le pompier.
Une agression en début d’après-midi
Lundi dernier, la victime faisait du porte-à-porte pour la traditionnelle vente des calendriers des sapeurs pompiers. Alors qu’il officie, en tenue, dans le quartier de la Trébale, vers 14h, un groupe d’individus va l’encercler. Le jeune homme va être pris à partie et bousculé par ces personnes qui sont dans un hall d’immeuble qui fait office de point de deal. Les insultes pleuvent et les menaces aussi. L’un d’entre eux va s’approcher du pompier, «à 50cm de lui» et va lui dire: « Dégage, sinon je vais te tuer. Tu reviens c’est sûr que t’es mort». Il sera d’abord bousculé avant d’être frappé à l’épaule gauche. Le soldat du feu s’enfuit mais «10 à 15 individus seront derrière lui».
Un véhicule va le prendre en chasse
Alors que le pompier n’a d’autres choix que d’obéir aux injonctions de ces agresseurs, il sera pris en chasse par une voiture. Il va alors trouver refuge chez un riverain et il va appeler la police et ses collègues. Les forces de l’ordre vont parvenir à interpeller celui qui est l’auteur des menaces de mort. En comparution immédiate, mercredi dernier, devant le tribunal de Saint-Nazaire, il expliquera être de Lons-le-Saunier dans le Jura et qu’il est venu en Loire-Atlantique voir une petite amie.
Le magistrat qui préside l’audience va demander si cet individu fait partie de ces hommes «parachutés pour participer au trafic de stupéfiants». De plus, le pompier, par peur des représailles, n’a pas souhaité une confrontation avec son agresseur. L’avocate du suspect soulignera donc qu’il «n’y a pas eu de reconnaissance formelle. Mon client a simplement été désigné depuis une voiture de police parmi quatre individus qui discutaient tranquillement». Il sera condamné à six mois de prison avec sursis ainsi qu’à une interdiction de résidence à Saint-Nazaire pendant trois ans.