
crédit image @adobe stock / police nationale
Les faits remonteraient à plus de trente ans. Une série de plaintes d’anciens lycéens a conduit à l’interpellation d’un ancien enseignant d’un établissement militaire prestigieux.
Un passé trouble refait surface
C’est un dossier sensible qui secoue la Sarthe. Ce mercredi 30 avril, la procureure de la République du Mans, Carine Halley, a confirmé la mise en cause d’un ancien professeur du lycée militaire le Prytanée national, situé à La Flèche. Aujourd’hui âgé de 76 ans et retraité, l’homme est soupçonné d’avoir commis des viols et agressions sexuelles sur plusieurs élèves au cours de sa carrière.
L’information a été rendue publique via un communiqué du parquet, qui évoque une mise en examen imminente.
Des faits étalés sur près de deux décennies
Selon la magistrate, les actes reprochés se seraient produits entre 1990 et 2009, période durant laquelle l’homme enseignait au sein de l’établissement. Une dizaine d’anciens lycéens, âgés de 15 à 17 ans au moment des faits, auraient subi des abus.
« Il est mis en cause pour avoir, entre 1990 et 2009, agressé sexuellement une dizaine de lycéens âgés de 15 à 17 ans », a précisé la procureure.
L’enseignant a été interpellé mardi 29 avril, suite aux plaintes déposées par plusieurs ex-élèves. Il a été présenté dès le lendemain devant un juge d’instruction.
Une procédure judiciaire sous contrôle
À ce stade, le parquet a requis un placement sous contrôle judiciaire, dans l’attente de la suite de l’instruction. Le chef d’accusation principal vise des violences sexuelles sur mineur de plus de 15 ans par une personne ayant autorité, un crime lourdement puni par la loi.
Une réaction rapide du ministère des Armées
Ces accusations visant un enseignant d’un établissement militaire prestigieux ont suscité une réponse officielle. Dans un communiqué relayé par l’AFP, le ministère des Armées a exprimé sa position :
« Devant ces accusations d’une exceptionnelle gravité, le ministère des Armées assure toutes les victimes de son plein soutien, et coopère avec la justice en mettant tout en œuvre pour faire la lumière sur les faits ».
Des mesures concrètes ont également été prises. Toutes les archives utiles ont été mises à la disposition des enquêteurs. Par ailleurs, une enquête administrative a été lancée par l’inspection générale de la gendarmerie, chargée d’examiner d’éventuelles failles dans l’encadrement de l’époque.
Une enquête qui pourrait s’élargir
Les autorités judiciaires ne cachent pas leur volonté d’aller plus loin. L’objectif désormais est d’évaluer la portée exacte des faits reprochés et d’identifier d’éventuelles victimes supplémentaires. Le nom du suspect n’a pas été divulgué à ce stade, conformément à la présomption d’innocence.
Ce dossier, d’une extrême sensibilité, pourrait donner lieu à de nouvelles révélations dans les semaines à venir.