Lors du procès des « viols de Mazan », à Avignon, Gisèle Pélicot, 71 ans, victime de son mari, qui l’a droguée et livrée à des dizaines d’hommes pour la violer, raconte son calvaire et sa lente reconstruction. Elle souhaite se battre pour que son histoire serve d’alerte contre les violences par soumission chimique.
Elle souffre d’absences et de trous noirs
C’est une affaire hors norme qui est jugée, depuis lundi 2 septembre, par le tribunal du Vaucluse à Avignon ; celle que les médias ont surnommée le procès des « viols de Mazan ». Gisèle Pélicot, une septuagénaire de 71 ans a été droguée durant neuf ans par son mari, qui la faisait violer durant son sommeil par des inconnus, qui se servait d’elle comme d' »une poupée de chiffon, un sac-poubelle », selon ses mots. « J’ai été sacrifiée sur l’autel du vice », s’indigne-t-elle.
À la barre, elle raconte comment elle a découvert les actes barbares de son époux. En 2020, elle retrouve ce dernier en pleurs après avoir été surpris en train de filmer sous les jupes de clientes dans un supermarché. Bien que sous le choc, elle lui pardonne, lui sommant d’entamer une thérapie. Puis, le 21 octobre, alors qu’elle revient de vacances, son mari lui prépare à dîner. Comme souvent, elle tombe de sommeil, se réveillant sans le moindre souvenir. Depuis dix ans, elle souffre d’absences et de trous noirs, sans que les médecins n’arrivent à déterminer d’où vient le problème.
14 des 48 accusés ont reconnu les faits
Puis, le 2 novembre, elle se rend au commissariat, pensant témoigner sur les vidéos prises par son mari. C’est là que les policiers lui montrent des photos et vidéos d’elle, inconsciente, violée par des hommes qu’elle ne reconnaît pas. « Je suis habillée d’une manière qui ne me ressemble pas », dit-elle alors. L’homme fini par reconnaître qu’il a drogué sa femme des années durant, en lui mettant du Temesta, un anxiolytique puissant. Seuls 14 des 48 accusés ont reconnu les faits.
Gisèle Pélicot a souhaité que le huis clos soit levé et souhaite témoigner pour que plus aucune femme ne vive ce qu’elle a subi, espérant que son histoire serve de signal d’alerte contre la soumission chimique. « La façade est solide, mais l’intérieur est un champ de ruines. J’ai tenu pour ces quatre mois de procès. Ce n’est pas pour moi que je témoigne, mais toutes ces femmes qui subissent la soumission chimique. Le jour où une femme se lèvera, et ne se rappellera pas ce qu’elle a fait la veille, elle se dira : tiens, j’ai entendu le témoignage de madame Pélicot. C’est pour ça que je témoigne, pour que plus aucune d’elles n’ait à subir la soumission chimique », dit-elle encore.
Pauvre femme, c’est du jamais vu des histoires sordides de la sorte, cela aurait pu être évité car il a déjà eu affaire à la justice mais comme je trouve qu’ils perdent ou égarent facilement l’ADN ou tout autre chose de ce déchet et tant d’autres affaires, c’est fou ce qu’ils perdent bcp de choses, ou ils sont désordonnés ou c’est voulu….?