Hocine B. est jugé par la cour criminelle de Haute-Garonne, depuis jeudi 19 septembre, pour six viols et agressions sexuelles sur des jeunes femmes, parfois mineures, faits qu’il nie, se décrivant comme un « séducteur ».
Un homme narcissique
Hocine B. est jugé par la cour criminelle de Haute-Garonne, depuis jeudi 19 septembre, pour six viols et agressions sexuelles sur des jeunes femmes, parfois mineures. Il nie les faits, se présentant comme un « séducteur. En creux se dessine un homme narcissique avec un besoin irrépressible de séduction », décrit Le Figaro. L’homme est une « figure locale », qui est à la tête d’une entreprise florissante de 9 fast-foods ouverts à travers la ville.
La manière dont il opérait était souvent la même. À bord de son Audi Q5 sombre, il approchait les filles dans la rue, parfois pour demander son chemin ou emprunter un téléphone. Une fois la conversation engagée et les jeunes femmes à bord, elles se retrouvaient comme « prises en embuscade sur le siège passager ». L’une des victimes, âgée de 21 ans, est placée sous curatelle renforcée, car elle souffre d’un handicap mental. Il lui a attrapé le visage pour l’embrasser, avant de lui infliger une pénétration digitale. Elle se laisse faire « pour éviter de l’énerver et que ça passe ».
Un chasseur prédateur
Identifiée par des caméras de surveillance, il est arrêté un mois plus tard, mais affirme qu’il ne l’a pas agressé, ce que dément le médecin légiste, qui constate une lésion sur les parties intimes. Durant l’enquête, une procédure pour viol contre lui, classée sans suite en 2012, est découverte. Mais les autorités découvrent aussi dans son téléphone des listings téléphoniques plein de numéros de femmes. Elles sont toutes appelées, confirmant toutes plus ou moins le même scénario. L’une des victimes, vierge, raconte qu’il était « autoritaire » et qu’elle s’est soumise au viol, incapable de réagir.
Une image qui tranche avec celle du père aimant, « unanimement décrit comme attentionné et prévenant. Un papa gâteau, un papa poule ». Les experts psychiatres qui l’ont examiné ont vu chez lui des « traits narcissiques importants. Un individu qui a systématiquement réponse à tout« . ll existe « un véritable modus operandi. Les récits des plaignantes laissent apparaître un comportement de chasseur prédateur », selon le magistrat instructeur. Il encourt vingt ans de prison.