Accusé d’avoir violé une adolescente et alors qu’il niait en bloc, s’imaginant un scénario romantique, un agriculteur d’Eure-et-Loir, avoue le viol, en plein procès, le 31 janvier. Il a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle, par la Cour d’assises.
« Je n’ai jamais voulu ça ! »
Le 17 octobre 2020, Michaël M, âgé aujourd’hui de 52 ans, prête sa ferme à des adolescents qui fêtent les 16 ans de l’une des jeunes filles. Il est présent sur les lieux avec un autre adulte. Puis, aux alentours de 4 heures du matin, il va se coucher. Là, il voit une lycéenne couchée sur un matelas gonflable dans la salle de bain. Ses amis l’ont placé là, car elle avait trop bu. L’agriculteur raconte qu’il lui a chatouillé l’oreille et l’a embrassé et avoir eu des rapports sexuels avec elle.
Ces rapports étaient consentis selon l’homme, mais la victime nie en bloc. D’ailleurs, quand elle redescend retrouver ses amis, elle est en larmes et affirme qu’elle « n’était pas d’accord ». Durant le procès, il a d’abord assuré qu’il n’avait pas compris que la jeune fille n’était pas consentante. Il est même allé jusqu’à écrire plusieurs fois au juge d’instruction, pour lui dire qu’il faisait l’objet d’un complot et que toutes les personnes du dossier se sont liguées contre lui. « Ça s’apparente à un viol avec surprise. Mais bon sang ! Je n’ai jamais voulu ça ! Je n’ai jamais voulu lui faire du mal. Jamais ! », insiste-t-il comme le rappelle L’Est Républicain.
Mis face à ses contradictions
Et puis, coup de théâtre. Au quatrième jour de procès, l’agriculteur reconnaît les faits. « Oui, je l’ai violée », avoue-t-il, encouragé par son avocat. « Il a été mis face à ses contradictions », dit ce dernier. Il avait peut-être besoin de voir défiler tous les témoins, tous ceux qui ont défilé à la barre pour dire que le soir des faits, la victime n’était vraiment pas bien. Son récit ne tenait pas deux minutes », ajoute l’avocat de la jeune fille, Me Bertrand Lebailly. Elle est soulagée d’avoir été reconnue comme une victime.
« On ne s’y attendait pas forcément. Jusque-là, il avait été constant dans ses dénégations et décrivait les faits avec un langage un peu romantique », relate encore Me Bertrand Lebailly. L’avocat général en avait demandé 12 ans de réclusion criminelle, peine suivie par les jurés.
Il a avoué!!! S’il ne l’avait pas fait, il aurait été libéré et aurait pu recommencer parce que la justice dans ce pays, c’est ça: Elle n’avait pas de preuves! Il aurait fallut qu’elle lui dise: retenez-vous 1 mn, je prends les photos!!!