Le mode opératoire était le même à chaque fois. Un homme de 27 ans est jugé depuis mardi 3 octobre et durant une semaine, devant la cour d’assises de Nanterre. Il est accusé d’avoir violé quatre très jeunes prostituées, en décembre 2019 et janvier 2020, à Villeneuve-la-Garenne. Il se faisait passer pour un faux policier ou un faux gendarmes auprès des victimes, presque toutes mineures, d’après les informations du Parisien.
Il filmait les viols avec son portable
À chaque fois, il se servait du même stratagème. D’abord, il prenait contact avec les escorts sur des sites de petites annonces. La plupart d’entre elles étaient mineures. Puis, il leur donnait rendez-vous devant la cité de la Caravelle à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Là, il leur montrait sa fausse carte de gendarme ou de policier, avant de leur ordonner de le suivre dans le local d’un parking souterrain, pour un soi-disant contrôle. Ensuite, il devenait ultraviolent.
L’une des victimes raconte qu’elle s’est ainsi fait frapper la tête contre les marches de l’escalier, avant d’être violée à plusieurs reprises. Quand il avait fini ses actes innommables, il s’emparait alors de leur portable ou leur sac à main. Il aurait même filmé ses viols avec son portable. Les victimes auraient été menacées de mort si elles le dénonçaient.
Des victimes âgées de 14 à 20 ans
Les quatre victimes, âgées de 14 à 20 ans, proposaient leurs services sur le même site de petites annonces. Trois d’entre elles avaient déposé plainte, entre décembre 2019 et janvier 2020. La quatrième a été identifiée par une trace ADN, découverte sur un préservatif usagé, qui a été retrouvé dans une poubelle, à proximité du local où ont eu lieu les faits. Elle n’avait pas osé porter plainte, disant que ce sont les « risques du métier », d’après Le Parisien. Quant à l’agresseur, il choisissait des victimes au profil similaire : de jeunes femmes isolées, avec des difficultés familiales et qui n’avaient d’autres choix que de se prostituer pour vivre. Selon l’avocate d’une des jeunes filles, il est possible qu’il ait pu « faire plus de victimes ».
Le suspect, Billel Y., âgé de 24 ans au moment des faits, vivait chez ses parents dans un logement situé dans la cité où ce dernier est accusé d’avoir attaqué ses victimes. Son casier judiciaire est chargé. Il a déjà été condamné, à huit reprises, pour des faits de violences conjugales, de vols aggravés ou de port d’arme prohibé. Il a pu être retrouvé par les enquêteurs du service départemental de la police judiciaire (SDPJ) des Hauts-de-Seine, grâce à la réquisition du site de petites annonces et aux investigations réalisées sur les portables des victimes.
Son procès doit durer une semaine. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle.
Ne vous inquiétez pas pour lui les experts diront qu’il a des pulsions il sera libéré et il recommencera.