Une femme intervient lors d’un contrôle de police en insultant les fonctionnaires d’«assassins»: interpellée, il s’agit d’une ancienne djihadiste tout juste sortie de prison

Condamnée pour «participation à une entreprise terroriste», la jeune femme a de nouveau été interpellée à Lyon alors qu’elle invectivait des policiers qui procédaient à un simple contrôle d’identité. Elle a été interpellée pour outrage à agents. C’est là qu’ils découvrent qu’elle sortait à peine de prison, sous bracelet électronique.

L’échec du programme de déradicalisation du gouvernement

La jeune femme, originaire de la Loire, avait été condamnée en 2019 par le tribunal correctionnel de Paris à 7 ans de prison ferme, dont la moitié de peine de sûreté, pour «association de malfaiteur en relation avec une entreprise terroriste». Désormais convoquée devant le tribunal correctionnel de Lyon, Sonia B, 30 ans, risque de retourner en prison pour purger sa peine. Selon nos confrères de la Tribune de Lyon, elle a insulté des policiers qui procédaient à un contrôle, leur reprochant d’être des «assassins» tout en faisant allusion à la mort de Nahel, avant de faire semblant de filmer les forces de l’ordre. Elle était sortie de prison depuis seulement trois mois. Sonia B. suivait le programme de déradicalisation voulu par le gouvernement.

Des experts avaient donné un avis favorable à sa libération

Après sa période de sûreté effectuée, plusieurs experts avaient donné un avis favorable pour qu’elle sorte de prison. Ce qui a été fait, la jeune femme devant porter un bracelet électronique. Elle suivait alors le programme d’accompagnement individualisé de réaffiliation sociale (PAIRS), à raison de plus de 10 heures de suivi par semaine. Selon cet organisme, Sonia B. se «montrait investie», tout en restant impulsive et «vulnérable». Lundi, dans le quartier de la Guillotière à Lyon, elle criera aux policiers: «Vous êtes des assassins, on le sait depuis Nahel». Tout en poursuivant ses invectives, elle fera semblant de les filmer avec son téléphone. Si l’ex-terroriste risque de retourner en prison, c’est bien les responsables du programme de réinsertion qui se trouvent fragilisés par cet évènement.