Une esthéticienne de 23 ans, aurait contacté une jeune femme lui ressemblant, pour l’assassiner et simuler sa propre mort, à Ingolstad, dans le sud de l’Allemagne. Le parcours meurtrier des deux assassins présumés a été communiqué à la presse allemande lundi, 30 janvier, alors que l’enquête touche à sa fin.
Une forte ressemblance
En août dernier, le corps d’une jeune femme est retrouvé dans une Mercedes, garée dans cette ville de Bavière, comme le rapporte Le Guardian. C’est grâce à cette voiture que la police identifie rapidement Sharaban K, esthéticienne de 23 ans, qui habite à Munich. Cette dernière est d’origine irakienne. Son corps est lacéré de coups de couteau et ce sont ses proches qui confirment son identité.
Sauf que le lendemain, le rapport d’autopsie démontre qu’il s’agit de Khadidja O, elle aussi âgée de 23 ans, une blogueuse beauté algérienne de Heilbronn dans l’État voisin du Bade-Wurtemberg. Ce sont les cheveux noirs, longs et raides de la victime et son épaisse couche de maquillage ont trompé les policiers. Selon eux, la ressemblance entre les deux est criante. Sharaban K et Sheqir K, un Kosovar de 23 ans, soupçonné d’être son complice, sont interpellés le 19 août et placés en détention provisoire.
50 coups de couteau
Sharaban K a contacté plusieurs jeunes femmes lui ressemblant via les réseaux sociaux, la semaine précédant le meurtre. Elle se présentait sous différents pseudonymes. « En faisant diverses promesses, elle a tenté de provoquer des réunions, qui ont d’abord échoué », d’après Veronika Grieser, du bureau du procureur d’Ingolstadt. La victime a accepté de la rencontrer, car elle avait été attirée par une « offre commerciale ». Sharaban K serait allé la chercher en voiture le jour du meurtre, en compagnie de son complice.
Ensuite, ils l’ont poignardée à mort dans un bois. La jeune femme est morte de 50 coups de couteau, le visage complètement défiguré. Ensuite, les deux meurtriers ont garé le véhicule à Ingolstadt, à un endroit où ils savaient probablement que les parents de Sharaban K le découvriraient. « L’enquête nous a amené à supposer que l’accusée voulait se cacher en raison d’un différend familial et simuler sa propre mort à cet effet », d’après Veronika Grieser.
Comme dans un film…