Au cours d’une dispute entre les deux suspects, le jeune fille a été enfermée dans la chambre où elle a réussi à appeler une amie. Cette dernière a alors immédiatement composé le 17 et les forces de l’ordre ont pu intervenir et libérer l’adolescente.
Les deux hommes sont connus pour des faits similaires
Le calvaire de la jeune fugueuse aurait durer plusieurs semaines. Une source proche du dossier confirme bien qu’elle a été retenue contre son gré une partie du temps et a été obligée d’enchaîner les passes organisées par les deux kidnappeurs. L’enquête pour retrouvée la jeune fille a débuté vendredi 19 mai suite à l’appel de son amie à la police. Celle-ci a pu interpeller deux jeunes Isérois, résidant à La Côte-Saint-André près de Grenoble, dans l’appartement où ils prostituaient l’adolescente. Déjà connus de la justice, ils sont suspectés de kidnapping, séquestration et de proxénétisme. Ils auraient tirer un profit substantiel des passes forcées durant plusieurs semaines.
Le logement de Villeurbanne avait été loué uniquement dans ce but. Ainsi, le parquet de Lyon s’est dessaisi du dossier pour le confier à celui de Grenoble. Le procureur de la République, Éric Vaillant, a confirmé que les deux suspects avaient été placés en garde à vue et que la victime avait pu être entendue. Elle a bien confirmé les soupçons des enquêteurs, habitués de plus en plus à être confrontés à ce genre de situation.
Sauvée grâce à une altercation entre ses deux geôliers
L’enquête a montré rapidement que les deux suspects encadraient «le travail» de la jeune fille et se partageaient les bénéfices. Toutefois, pour conserver leur emprise, ils lui reversaient une partie des revenues. C’est justement parce qu’elle estimait ne pas gagner assez qu’une dispute a éclaté entre les deux proxénètes. C’est à ce moment que l’histoire prend une autre tournure. En effet, ce serait à cet instant que la jeune fille aurait été retenue contre on gré à Villeurbanne pour continuer de recevoir les clients. Le parquet a fait savoir que les deux hommes ont été mis en examen pour «proxénétisme aggravé» et pour «enlèvement et séquestration en bande organisée». Les deux suspects ont été placés sous mandat de dépôt dès leur sortie de garde à vue.