Une jeune femme raconte la tentative d’enlèvement par un Uber de sa belle-sœur

Après que la police a refusé sa plainte et que la plateforme Uber n’ait eu qu’une réaction minime, Nina Scaly, raconte sur Instagram la tentative de rapt de sa belle-sœur, par un chauffeur Uber. La publication devient rapidement virale. La victime dépose plainte, comme nous l’apprenons mercredi 19 octobre. Cette dernière a été classée sans suite.

Elle sort du véhicule en marche

Aux alentours de 22h30, Lucie commande un Uber en région parisienne. Et dès qu’il démarre, le véhicule ne prend pas la bonne direction, comme le raconte sa belle-sœur, sur BFMTV, mercredi 19 octobre. Au bout de cinq minutes de trajet, le chauffeur s’arrête et annule la course. Elle connaît le trajet et demande donc au chauffeur où ils vont. « Ça va bien se passer, ait confiance », lui répond-il. La jeune femme lui fait savoir qu’elle veut descendre, mais l’homme ne s’arrête pas. C’est là qu’elle saute courageusement de la voiture. « Il ne roulait pas extrêmement vite, elle ne s’est pas fait mal heureusement », détaille sa belle-sœur.

« Elle est quand même sortie d’un véhicule en marche et quand on est sur une personnalité aussi timide que la sienne, ça en dit long sur l’instinct de survie qui a pris le dessus », raconte-t-elle encore. Une fois sauve, elle signale immédiatement l’homme sur la plateforme. Mais elle n’obtient aucune réponse. Elle le signale une seconde fois et Uber l’informe simplement qu’elle sera remboursée pour cette course. On lui explique aussi qu’elle ne pourra plus être en relation avec l’homme qui a tenté de la kidnapper.

La police refuse d’abord la plainte

C’est pourquoi la belle-sœur décide de faire un post Instagram pour raconter son histoire. Ce dernier est massivement partagé. « J’ai reçu des milliers de messages, des centaines témoignaient d’agressions par des chauffeurs de VTC et une petite dizaine de femmes m’ont rapportée qu’elles avaient subi une tentative ou une agression par ce même chauffeur », dit-elle. Grace aux autres témoignages, Lucie décide de porter plainte, mercredi 19 octobre. La police refuse d’abord de prendre la plainte, car il n’y a pas eu de violence. La plainte n’est prise qu’au moment où la police se rend compte que la publication est virale. « Comment les femmes qui n’ont pas cette exposition sont-elles accueillies alors ? », s’inquiète la proche de la victime.

Selon les informations de BFMTV, le parquet de Créteil indique que la plainte a été classée sans suite, car l’infraction est « insuffisamment caractérisée ». De leur côté, Uber et Heetch, sur lesquelles ce chauffeur travaillait, l’ont viré.