Une mère de 49 ans aurait caché l’existence de son fils durant 14 ans, à Rennes. Le cas du garçon, qui est en sous-poids et présente des troubles du développement, a été révélé après une visite pédiatrique, en juillet 2022 et relaté par Ouest France mercredi 17 mai.
La mère nie la maltraitance
L’histoire semble sortie d’un film. Stéphanie, une mère de 48 ans, est soupçonnée d’avoir caché son fils de 14 ans depuis sa naissance. En juillet 2022, elle arrive aux urgences, car son fils a fait un malaise. Elle pense qu’il souffre d’allergie, comme le dévoile Ouest France, mercredi 17 mai.
En prenant le jeune homme en charge, les médecins constatent qu’il est tout maigre, qu’il a des troubles du langage et qu’il a peur des autres. Rapidement, les autorités sont prévenues. Il est constaté. Que l’enfant n’est connu d’aucun établissement scolaire, ni d’aucun médecin. Sa mère nie tout acte de maltraitance. D’après elle, il est en très bonne santé et il tombe « très rarement malade ». Elle ajoute qu’elle l’emmenait souvent à l’extérieur, « en bibliothèque, au musée ou au théâtre ».
Un procès en octobre
D’après Me Emmanuel Ludot, l’avocat de la mère, le jeune garçon pèse 33 kg pour 1m47, ce qui serait un poids normal pour un garçon de son âge. Selon la mère de l’accusée, comme son petit-fils est d’origine asiatique, « il n’est pas très grand ». D’ailleurs, la grand-mère défend sa fille. Elle ajoute que l’enfant était scolarisé à domicile. Si la mère souffre de dépression, elle n’en reste pas moins une bonne mère, selon elle.
Elle rappelle que sa fille est diplômée de l’EDHEC. Elle s’est installée un moment à Manille, aux Philippines, là où son fils est né. « Mon mari et moi les avons ramenés à Paris, où elle a d’abord vécu dans une colocation du XIe arrondissement, puis à gauche et à droite, car l’appartement était insalubre ». Elle complète : « C’est quelqu’un d’indépendant, mais je ne pense pas qu’il y ait eu un danger quelconque pour mon petit-fils. »
Elle est placée sous contrôle judiciaire en attendant son procès, qui se tiendra le 5 octobre prochain. Elle est mise en examen pour soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant » et « privation de soins ou d’aliments compromettants la santé d’un mineur de moins de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité ».