Pourtant, dès le 7 juillet, les proches de cette jeune femme avaient lancé un appel sur les réseaux sociaux. La victime disait avoir été enlevée et séquestrée. Pourtant, si une enquête a été ouverte, la piste du suicide reste privilégié.
Elle envoyait des signaux d’alerte à ses proches
Selon le quotidien régional Midi Libre, la victime affirmait avoir été enlevée devant chez elle à Béziers et disait être retenue contre sa volonté en Espagne. Si ses proches ont alerté les autorités dès dimanche, craignant pour sa vie, ils avaient demandé aux autorités la plus grande discrétion. Ainsi, le commissariat de Béziers, la police judiciaire de Montpellier puis la police catalane, Los Mossos, ont successivement mené l’enquête jusqu’à retrouver le corps de la trentenaire dans un immeuble de Rosas en Catalogne. Raphaël Balland, procureur de la République, expliquera au micro de France Bleu que «les autorités espagnoles pensent qu’il s’agit d’un suicide».
La piste de l’enlèvement à Béziers écartée
En effet, côté français, les enquêteurs ont pu établir que la mère de famille avait quitté volontairement son domicile pour aller en Espagne. La police avait lancé des appels à témoins qui se sont révélés fructueux. Ils ont permis de retrouver les voisins qui l’avaient conduite en Catalogne sans pour autant la connaître personnellement. Une fois là-bas, elle aurait rejoint un groupe d’amis à Rosas. Nous apprendrons aussi, toujours grâce à nos confrères de France Bleu, que cette jeune femme avait une addiction à la drogue et restait marquée par d’anciennes violences conjugales.
Le rapport de la police espagnole signifie que le corps de la victime ne comporte pas de traces de lutte ou de violences. Néanmoins, l’enquête se poursuit car du liquide séminal a été retrouvé sur le corps de la mère de famille. Cela signifie que cette dernière aurait eu des rapports sexuels avant son décès. Enfin, ses proches ont déclaré aux enquêteurs qu’elle n’avait aucune tendance suicidaire. Le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, a indiqué avoir confié les investigations au SIPJ de l’Hérault et à la CPN de Béziers sous l’autorité du parquet.