L’église orthodoxe Saint-Sauveur-in-Chora, à Istanbul ©Wikimedia
Alors que le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis est en visite officielle à Ankara depuis lundi, il a demandé dès samedi 11 mai au chef d’État turc d’«inverser la décision». L’annonce de cette transformation avait été a faite en août 2020. Ce changement avait nécessité quatre ans de travaux, évènement célébré par Erdogan depuis Ankara.
Une démonstration de force du pouvoir islamo-nationaliste qui règne en Turquie
Dans un entretien accordé à la télévision grecque AlphaTV, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a fait valoir que «le fait que la mise en œuvre [de Saint-Sauveur-in-Chora] coïncide avec ma visite me permettra certainement de soulever cette question et de voir s’il y a une possibilité d’inverser cette décision». Il ne manquera de tacler le président turc assénant que cette réouverture est une action «complètement inutile» et «dans une certaine mesure, provocatrice» par rapport aux relations entre les deux pays.
Le chef du gouvernement grec a aussi rappelé l’importance de cette décision vis-à-vis du patrimoine mondial et «du respect de son caractère intemporel». Le ministre grec des Affaires étrangères s’était déjà prononcé sur la question en employant une sémantique quasi identique. Lundi 6 mai, il avait estimé que la reconversion de l’église orthodoxe de Saint-Sauveur-in-Chora « altère son caractère et porte atteinte à ce monument du patrimoine mondial de l’Unesco appartenant à l’humanité».
Plus de 15 siècles d’histoire
L’église fut construite au Vème siècle avant d’être convertie en mosquée, une première fois, en 1511 par les Turcs Ottomans. C’est à cette époque que les fresques et décors furent masqués par de la chaux. Il a fallu attendre 1948 pour que deux scientifiques dirigent un programme de restauration. C’est alors, une fois les mosaïques et les fresques restaurées, que la mosquée a été retirée du culte pour devenir un musée en 1958.
En 2019, le Conseil d’État turc conteste cette transformation et en août 2020, Erdogan annoncera la reconversion de l’église en mosquée. Pour nombre d’observateurs de la vie politique turque, ces transformations, qu’il s’agisse de Sainte Sophie ou de l’église de Chora, n’ont pour but que d’envoyer des signaux forts aux électeurs islamistes et nationalistes dont Erdogan a cruellement besoin pour rester au pouvoir.
Il y a sans doute une différence. En France les catholiques fanatisés croyant que « la terre est plate déroulée comme un tapis », ou que « le soleil se couche dans une mare boueuse » sont excessivement rares. Dans les pays où on continue de se gaver de couillonnades n’oublions pas que leurs principaux jouets, portables, bagnoles, etc, ont été inventés ailleurs, eux n’ont pas inventé grand chose depuis le septième siècle…
Qu’on fasse la même chose en France ( transformation d’une mosquée en église catholique ) , le lendemain elle est en flamme !! La grosse différence entre ces deux pays , l’un qui fait cd qu’il veut quant il veut , l’autre ( nous ) qui laisse faire !!