En effet, après avoir été soupçonné d’avoir participé activement à l’affaire Benjamin Griveaux, il se retrouve dans une situation très délicate au Sénégal qui embarrasse grandement la France. Recherché par Dakar, il a été exfiltré de Mauritanie où il se cachait et a été inculpé pour «attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves» au Sénégal.
Il n’est pas sûr que le Quai d’Orsay intervienne pour l’aider
Encore une fois, à trop vouloir la lumière des caméras, Juan Branco s’est mis dans une position difficile. Position qui doit certainement le dépasser maintenant à la lecture des charges qui pèse contre lui. Toutefois, on peut penser qu’il cherche à profiter de la situation. En effet, dès le dimanche 6 août, il a décidé d’entamer une grève de la faim et de garder le silence tout en refusant toute assistance juridique. Pourtant deux avocats sénégalais, dont Me Ciré Clédor Ly, et des avocats parisiens sont à Dakar pour tenter de le faire sortir de prison.
Juan Branco est connu au Sénégal pour avoir pris fait et cause pour l’opposant Ousmane Sonko. Les conflits avec le pouvoir en place ont donné lieu à de violentes manifestations dont certaines ont conduit à la mort de protestataires. Le jeune avocat s’est fait remarqué en juin des autorités sénégalaises après avoir annoncé porter plainte en France et devant la Cour pénale internationale contre le président Macky Sall pour «crimes contre l’humanité». Depuis la mi-juillet, la justice sénégalaise a délivré un mandat d’arrêt à son encontre.
Le cas Branco pris très au sérieux par Dakar
Nous pouvons souligner que, par exemple, son arrestation, samedi soir dernier, a été annoncée par le ministre de l’Intérieur Antoine Abdoulaye Félix Diome lors d’un débat à l’Assemblée nationale. Il avait été activement recherché au Sénégal et en Mauritanie par les services sénégalais afin d’être conduit devant les juges de Dakar. Pourtant, selon Me Ciré Clédor Ly, Juan Branco dit avoir été «kidnappé» près de la capitale mauritanienne Nouakchott par des hommes encagoulés qui n’ont pas décliné leur identité.
Les magistrats l’ont alors inculpé pour «attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves». Au Sénégal, les actes d’attentat sont passibles de peines pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité. Pour l’instant, Paris n’a pas encore réagi.
Ça va lui faire les pieds…A force de vouloir se montrer, il a perdu. J’espère que les autorités Françaises vont le laisser se débrouiller tout seul. Ça va lui faire des vacances …