Le ministère espagnol de l’Intérieur a déclaré que «la police nationale a été informée vers 13 heures d’une déflagration au sein de l’ambassade d’Ukraine à Madrid. Elle s’est produite lorsque l’un des employés de l’ambassade manipulait une lettre. Cet employé a été blessé, a priori légèrement, et il s’est rendu de lui-même dans un hôpital».
Un tribunal spécial pour «les crimes russes»
L’union européenne voudrait amorcer deux projets qui s’annoncent cependant difficile à réaliser. Dans un premier temps, elle souhaite travailler avec ses partenaires internationaux à la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les «crimes de la Russie» en Ukraine et, dans un second temps, à «mobiliser les avoirs russes gelés pour reconstruire le pays». Si la Cour pénale internationale est compétente pour les crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés en Ukraine, elle ne l’est pas pour les «crimes d’agression» de la Russie car Moscou n’est pas signataire du traité de Rome instituant la Cour.
La Commission européenne indique que la CPI ne pourrait pas juger le président russe Vladimir Poutine, son premier ministre et son ministre des affaires étrangères, qui bénéficient d’une immunité de poursuites pendant leur mandat. Elle explique qu’un «tribunal ad hoc compétent pour les crimes d’agression permettrait de poursuivre en justice les plus hauts dirigeants russes qui autrement jouiraient d’une immunité».
La Russie poursuit son avancée en terre ukrainienne
Si le Kremlin n’a pas encore communiqué sur l’attentat à Madrid, Moscou revendique la prise de deux villages près de Bakhmout, ville de l’est de l’Ukraine aujourd’hui largement détruite. Le ministère russe de la défense affirme qu’«à la suite d’actions offensives, les soldats russes ont libéré les localités de Bilogorivka et Perche Travnia». Depuis cet été, les combats font rage pour Bakhmout, que Moscou tente de conquérir sans y parvenir et ceci malgré l’appui du groupe paramilitaire Wagner.