Sunak, ex-banquier d’affaires et ministre des finances, devient à 42 ans le plus jeune chef de gouvernement de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni, après une ascension fulgurante en politique. Il est aussi le premier dirigeant britannique d’origine indienne et le premier originaire d’une ancienne colonie britannique. C’est aussi la première fois que Charles III nomme un chef de gouvernement puisque la précédente première ministre, Liz Truss, avait été reçue par Elizabeth II le 6 septembre lors d’une audience au château écossais de Balmoral, peu avant son décès.
Réparer les erreurs de Liz Truss
En effet, 45 jours au pouvoir auront suffit pour mettre en danger l’économie britannique et la stabilité de sa monnaie. C’est pourquoi le nouveau premier ministre a annoncé des «décisions difficiles» à venir pour réparer les «erreurs» commises sous Liz Truss, poussée à la démission après une tempête financière provoquée par son programme économique. Il a assuré qu’il «placerait la stabilité et la confiance économiques au cœur du programme de ce gouvernement. Cela signifie que des décisions difficiles devront être prises».
Lors de son intervention devant la résidence du Premier ministre, il a été aussi question du conflit russo-ukrainien. Rishi Sunak a ainsi apporté son soutien à Kiev alors que la Grande-Bretagne est l’un des principaux fournisseurs d’aide militaire à l’Ukraine. Il a qualifié l’invasion lancée en février de «guerre terrible qui doit se terminer par un succès». De plus, il a reçu les félicitations de Boris Johnson, d’Emmanuel Macron ainsi que de Joe Biden.
Liz Truss a tenté de se justifier dans un dernier discours
Après avoir franchi pour la dernière fois en tant que première ministre la célèbre porte noire laquée du 10 Downing Street, Liz Truss a adressé ses vœux de «tous les succès» possibles à son successeur et ancien rival, «pour le bien de notre pays». Citant le philosophe Sénèque: «Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles», la conservatrice s’est lancée dans un plaidoyer pour l’audace au pouvoir. Faisant un bilan de son mandat éclair, elle a cité les funérailles de la reine Elizabeth II et l’accession au trône de Charles III, ainsi que le soutien aux ménages face à l’augmentation des factures d’énergie. Enfin, elle s’est ensuite rendue en voiture pour remettre sa démission au roi Charles III au Palais de Buckingham.