Une victoire qui fait sens
Contrairement à l’élection après la démission de Boris Johnson, le parti conservateur, très affaibli par les 45 jours de Liz Truss au 10 Downing Street, a fait le choix d’éviter les luttes intestines. Il y a certainement eu des tractations en interne pour éviter que les parrainages ne s’éparpillent entre les différents candidats. C’est donc sans surprise que Johnson et Penny Mordaunt ont abandonné l’idée de se présenter face à Rishi Sunak. La ministre des Relations avec le Parlement, et candidate au poste de Premier ministre pour remplacer Liz Truss, a annoncé ce lundi se retirer de la course, faute d’avoir obtenu les 100 parrainages nécessaires.
Nous avions appris la veille que Boris Johnson avait renoncé à être candidat au poste de Premier ministre. Au centre de critiques après une série de scandales personnels et politiques, l’ancien chef du gouvernement britannique a estimé que «ce ne serait tout simplement pas la bonne chose à faire». «Vous ne pouvez pas gouverner efficacement si vous n’avez pas un parti uni au Parlement», a encore déclaré dimanche soir Boris Johnson. Le candidat Rishi Sunak va donc être désigné chef du parti conservateur et Premier ministre du Royaume-Uni. Une information confirmée par Graham Brady, responsable de l’organisation du scrutin.
Un candidat moins à droite que Truss
Graham Brady n’a donc pas eu d’autres choix que d’indiquer qu’il n’y avait plus qu’une nomination valide: «Rishi Sunak est donc élu chef du parti conservateur». Rishi Sunak, candidat malheureux face à Liz Truss l’été dernier, devrait s’adresser aux députés conservateurs dans l’après-midi au sein de la Chambre des communes. Son programme, moins séducteur pour l’aile droite du parti, semble désormais beaucoup plus réaliste que celui de son prédécesseur.
Avant d’officialiser sa candidature dimanche, Rishi Sunak avait déjà récolté les 100 parrainages nécessaires pour prétendre au remplacement de Liz Truss. Dans un message partagé sur Twitter, annonçant officiellement sa candidature, il promettait de «redresser notre économie, unir notre parti et agir pour notre pays»,. Il sera le cinquième Premier ministre du Royaume-Uni depuis le référendum du Brexit de 2016 qui avait ouvert la voie à des turbulences économiques et politiques. Il va avoir la lourde tâche de gouverner le Royaume-Uni qui traverse une très grave crise économique.