Tensions en Ukraine : Macron dit avoir obtenu de Poutine «qu’il n’y ait pas d’escalade». Le président de la république est revenu mardi sur une longue discussion avec le président russe sur les tensions en Ukraine la veille. Il poursuit sa tournée où il devait rencontrer le président ukrainien Vladimir Zelensky,
Emmanuel Macron poursuit son parcours diplomatique. Le président français a rencontré mardi 8 février à Kiev son homologue ukrainien Vladimir Zelensky, au lendemain de la rencontre entre Moscou et Vladimir Poutine pour désamorcer la crise ukrainienne. Le président français a annoncé que la paix entre la Russie et l’Ukraine « a le potentiel de faire avancer les négociations ».
Le chef de l’État a également jugé qu’il existe des « solutions concrètes » pour sortir de la crise. « Une détermination partagée [de mettre en œuvre l’accord de Minsk] est la seule voie qui nous permettra de construire une paix qui nous permettra de construire une solution politique viable », a-t-il déclaré. Les Occidentaux craignant d’envahir l’Ukraine redoublent d’efforts pour trouver une solution diplomatique à la crise. Suivez notre diffusion en direct.
Pas d’escalade de la part de Moscou
Après cinq heures d’entretiens et une déclaration, Emmanuel Macron a tenté d’apaiser la crise ukrainienne : « Je sais qu’il n’y aura pas de détérioration, ni d’escalade », a-t-il déclaré. Il a assuré mardi aux journalistes dans l’avion qui l’emmenait à Kiev qu’il se félicitait également que la France avait « consolidé sa crédibilité ».
» Il s’agissait pour moi de bloquer le jeu pour empêcher une escalade et ouvrir des perspectives nouvelles (…) Cet objectif pour moi est rempli », a également détaillé le président dans un moment de « confiance » aux journalistes. Il a également souligné l’âpreté de la communication : « Je ne pensais pas une seconde qu’il ferait un geste hier ». Emmanuel Macron a rencontré mardi le président ukrainien.
La veille, Emmanuel Macron était à Moscou pour tenter de désamorcer les tensions entre la Russie et l’Ukraine. Moscou a mis plus de 120 000 soldats et de nombreuses pièces d’artillerie à la frontière en refusant à Kiev d’adhérer à l’OTAN et en faisant pression sur elle.
Nouveaux échanges après Kiev
Lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec Poutine lundi, il a appelé à la préservation de la paix : « Nous ne pouvons pas risquer de voir le spectre de l’affrontement, de l’instabilité et du chaos revenir en Europe », sans préciser des concessions ou des positions précises qui pourraient conduire à l’escalade.
Poutine a dit fermement : « Si l’Ukraine devient membre de l’Otan, les pays européens seront impliqués dans un conflit avec la Russie. Vous n’avez même pas le temps de réagir », a-t-il prévenu, citant « certaines réflexions de son homologue français ». selon lui, peut « jeter les bases d’un progrès commun ».
Le deux hommes se sont engagés à reprendre la parole après la visite d’Emmanuel Macron à Kiev. « Nous ferons tout notre possible pour trouver un compromis qui satisfera tout le monde », a déclaré le maître du Kremlin, promettant que ni lui ni Macron ne veulent une guerre Russie-OTAN « sans vainqueur ».
Les États-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France ont envoyé des renforts près de la zone. La Russie a déjà annexé des parties de l’Ukraine, la péninsule de Crimée, en 2014. Date à laquelle des rebelles soutenus par Moscou ont également combattu les forces ukrainiennes dans l’est du pays.