Perquisitions à la mairie de Lyon: le parquet ouvre une enquête pour détournements de fonds publics

Les perquisitions ont eu lieu mardi 12 mars mais ce n’est que le jeudi suivant que le parquet de Lyon a expliqué les motivations de cette enquête.

Une commission rogatoire de trois magistrats instructeurs

Nous avons appris que ces derniers avaient été saisis d’une information judiciaire ouverte le 7 février 2024 par le parquet de Lyon «du chef de détournement de fonds publics par personnes dépositaires de l’autorité publique». L’opération a été qualifiée de «spectaculaire» par ceux qui y ont assisté. C’est bien toute l’équipe municipale à la tête de la ville qui a été visée mais c’est Gregory Doucet, maire EELV, élu sous l‘étiquette Nupes, qui est au centre de l’affaire. L’opposition de droite dénonçait depuis plusieurs années le fait que des chargés de mission, supposés être apolitiques, était en fait en service commandée pour le cabinet du maire.

Douze postes qui devraient être purement administratifs

Dans le viseur de la justice, on trouve les postes de chargés de mission rattachés à la direction de la coordination institutionnelle de la mairie. Par définition, ces postes doivent réglementairement être purement administratifs et, par conséquent, être apolitiques. Néanmoins, l’opposition pointe du doigt que certains de ces emplois administratifs seraient en fait bien des postes politiques. De plus, il s’agit bien des douze membres du cabinet de Grégory Doucet, qui est le maximum autorisé par la loi.

Les investigations ont nécessité pas moins d’une vingtaine de membres de la section financière de la police judiciaire de Lyon. Ces derniers ont analysé ordinateurs, téléphones, méthode de recrutement, etc. Les enquêteurs ont aussi mené plus d’une dizaine d’interrogatoires. Toutefois, il semble que ce ne soit que le début des ennuis judiciaires pour le maire écologiste de la ville. En effet, le parquet de Lyon a indiqué que «les investigations se poursuivent sous l’autorité des juges d’instruction saisis».