La pollution des classes des élèves a de graves conséquences pour leur santé. On vous explique.
Une première
Pour la première fois, Santé publique France publie des résultats intermédiaires alarmants. Des dizaines de milliers de cas d’asthme sont recensés chaque année en France dans les classes des élèves des écoles élémentaires. En cause : la moisissure et le formaldéhyde. Sur une classe d’âge d’élèves de 6 à 11 ans, 42 000 cas d’asthme pourraient être évités chaque année, estime cette étude.
30 000 cas sont provoqués par le formaldéhyde, une substance utilisée dans les mobiliers de classe, sous forme de peinture et de résine, et 12 000 à cause des moisissures de ces classes.
La seule parade pour lutter contre ces pollutions est d’aérer les salles régulièrement, souligne Santé publique France et que les systèmes de ventilation soient bien entretenus.
Pour les formaldéhydes, il faut acheter des meubles qui en sont exempts. « Il y a la possibilité d’identifier ces matériaux, peintures, revêtements qui sont moins émissifs grâce aux étiquetages », assure Marion Hulin, épidémiologiste à Santé publique France, en charge des sujets de qualité de l’air et de santé.
Une étude qui se poursuit
Il est aussi recommandé de « prévoir un temps d’inoccupation des espaces rénovés avant que les enfants ne retournent dans les salles de classe. » L’épidémiologiste rappelle que l’école est « le deuxième milieu de vie dans lequel (les enfants) passent le plus de temps. »
Cette étude va continuer dans le temps. Les scientifiques désirant affiner et analyser la pollution de l’air dans les écoles à une échelle plus locale et mesurer aussi l’impact du trafic routier sur l’air respiré par les élèves. « On espère pouvoir publier ces données fin 2024 », conclut Marion Hulin.