En Dordogne, un homme disparu depuis des années retrouvé enterré dans son garage

Le mystère qui entourait la disparition d’un habitant de Ribérac, en Dordogne, a été levé de manière macabre. Le corps d’un homme de 86 ans a été découvert enterré dans le garage de son domicile, plusieurs années après sa disparition. Son épouse, âgée de 59 ans, a reconnu l’avoir tué.

Une disparition jamais signalée

C’est une démarche inhabituelle qui a relancé l’affaire : le maire de la commune s’est présenté à la gendarmerie le 27 mars dernier pour signaler la disparition de l’homme, dont personne n’avait eu de nouvelles depuis longtemps. Une enquête a été immédiatement ouverte par la brigade de recherches de Nontron.

Les gendarmes découvrent rapidement que l’homme n’a jamais été officiellement déclaré disparu, malgré le fait qu’il n’ait plus été vu depuis plusieurs années. Il souffrait, selon les premières informations, d’une maladie invalidante. Mais ce silence prolongé et l’absence de signalement éveillent les soupçons.

Un interrogatoire qui fait basculer l’affaire

Entendue le 31 mars, l’épouse de la victime livre un témoignage confus, rempli d’éléments contradictoires. Face à ces incohérences, les enquêteurs décident de perquisitionner le domicile du couple.

C’est à ce moment-là que les faits prennent un tournant tragique : la femme finit par avouer avoir tué son mari, et cela, « il y a plusieurs années », selon ses propres mots rapportés à la gendarmerie.

Un corps dissimulé pour conserver les biens

Le procureur de la République de Périgueux, Jacques-Edouard Andrault, a confirmé dans un communiqué que le corps avait été retrouvé enfoui dans une fosse creusée dans le garage. Aucun détail n’a encore été donné sur les causes exactes du décès.

Une source proche du dossier révèle toutefois un possible mobile : « L’auteure n’a jamais déclaré le décès afin de pouvoir continuer à profiter de l’ensemble de ses biens et de sa pension de retraite ».

L’enquête se poursuit

L’épouse a été placée en garde à vue. Les techniciens en identification criminelle ont poursuivi leurs investigations sur place jusqu’au mardi 1er avril, selon Sud Ouest. Les enquêteurs cherchent désormais à déterminer la date précise du meurtre, les circonstances exactes et à savoir si une tierce personne a pu être impliquée.

L’affaire, encore en cours d’instruction, soulève de nombreuses questions sur le silence entourant cette disparition et la vie du couple avant le drame.