Hauts-de-Seine : un enfant meurt étouffé avec un morceau de banane dans une crèche

Dans une crèche du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), un petit garçon de 20 mois a perdu la vie une semaine après s’être étouffé avec un morceau de banane. Ses parents, bouleversés, soulèvent aujourd’hui des questions cruciales sur la prise en charge des urgences dans les établissements d’accueil de la petite enfance.

Un repas banal tourne au cauchemar

Le vendredi 21 mars, Bryann est en train de manger à la crèche lorsqu’un morceau de banane provoque une fausse route. L’enfant s’asphyxie soudainement, perd connaissance, et subit un arrêt cardio-vasculaire de 25 minutes. Les secours, alertés rapidement, parviennent à le réanimer avant de le transférer à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne).

Une semaine de lutte et un espoir brisé

À l’hôpital, Bryann est plongé dans un coma artificiel. Son état est critique. Les médecins tentent un réveil le dimanche suivant, sans succès. De nouveaux examens, dont une IRM, révèlent des lésions cérébrales irréversibles. « Après une tentative infructueuse pour le réveiller le dimanche, il a été replongé dans le coma et a subi une batterie d’examens dont une IRM. Ils ont révélé que Bryann avait un œdème au cerveau, et le vendredi on nous a informés qu’il était parti », confie son père au Parisien.

Des parents dans l’incompréhension

Dévasté, le père de Bryann envisage de porter plainte pour négligence. Il s’interroge sur la rapidité de réaction du personnel encadrant. « Je me demande si le personnel a compris tout de suite que mon enfant a fait une fausse route ce jour-là », déclare-t-il. Il déplore également le manque de formation au sein des crèches : « Ma femme est elle-même employée dans une autre crèche municipale et elle n’a eu qu’une heure par an de formation aux gestes de premiers secours. »

Une intervention jugée immédiate par la mairie

La municipalité du Plessis-Robinson affirme que les auxiliaires de puériculture ont agi sans délai. Pourtant, aucune enquête judiciaire n’a été ouverte à ce jour, laissant les proches de l’enfant sans explication claire.