Obsèques d’Yvan Colonna en Corse : Cagerse attend le retour de ‘l’enfant du pays’. Des milliers de personnes sont attendues ce vendredi pour les obsèques d’Yvan Colonna, qui a été condamné pour l’assassinat en 1998 du préfet Erignac suite à la mort lundi après une agression violente à la prison d’Arles.
Le visage d’Yvan Colonna est peint ou imprimé sur du papier A4 et orne presque tous les murs. Le berger condamné à la perpétuité par le préfet Erignac, tué à Ajaccio en 1998, n’était pas revenu dans son village de Cargèse depuis plus de 19 ans, mais il est partout. Il est décédé le lundi 21 mars, 20 jours après avoir été violemment agressé à Arles (Bouches-du-Rhône), ramenant les chants « Gloria a te Yvan » (« Gloire à toi Yvan »), qui avait quitté les murs de la ville depuis son troisième condamnation en 2011. Ce jeudi dans ce village de 1 000 habitants, les rues étaient quasiment désertes. « Ceux qui peuvent aller à Ajaccio pour lui rendre hommage« , a révélé une ancienne. « Yvan, tout le monde ici le connaît plus ou moins, raconte un trentenaire. Son fils est un ami de mon frère. Il faut lui dire au revoir dignement. »
« Il n’aurait pas dû mourir dans cette manière »
Devant l’église latine du village, surplombant la mer Méditerranée, face à l’église orthodoxe, le drapeau corse flotte au vent de l’olivier. S’ils ont été nombreux, presque toutes les maisons arborent désormais l’étendard à la tête de Maure, parfois avec un ruban noir attaché. Dans le parvis en terre de l’église, les braises du feu autour duquel les habitants s’étaient rassemblés mercredi soir brillaient encore. Deux portraits ont été peints sur des planches de bois, des bougies sont posées au sol, et le temps semble s’être arrêté.
Cela devrait être encore plus prononcé ce vendredi matin avant que les foules n’arrivent de toute l’île de Beauté. Des commerces ont programmés de fermer leur porte pour honorer les funérailles du prisonnier. « C’est arrivé en 1998 et chacun a son avis sur la question« , raconte Carole, dont les parents vivent à Cargèse depuis plus de 20 ans. Maintenant, il est important de rendre hommage aux enfants de ce pays. Car c’est sûr, il n’aurait pas dû mourir dans cette situation, encore moins revoir son île. »
Ici, tout le monde partage l’opinion selon laquelle la mort de Corona en prison était une tragédie qui aurait sans doute pu être évitée s’il avait été autorisé à purger sa peine en Corse. « Ce n’est pas normal répète Tony, un habitant du village, qui a « parlé de ballon » avec Yvan Colonna avant qu’il ne prenne le maquis. Il descendra dans la rue ce vendredi après-midi « juste pour dire au revoir«
4000 personnes attendues
Au moins 4 000 personnes sont attendues. La dernière fois que le village escarpé a vu passer autant de monde, c’était pour assister aux funérailles d’un autre berger de Cargèse : Massimu Susini, tué par un sniper sur la plage. Pour d’autres, il sera toujours le tueur parfait. Pour Cargèse, il sera toujours le plus important, « l’enfant du pays« . Son nom est aujourd’hui celui d’un nationaliste. Que laissera Yvan Colonna ? Pour certains, notamment la jeunesse nationaliste, il est désormais un martyr, un symbole.
c est un crimine
Il est inadmissible qu’il ait été tué en prison ….. quant à en faire un héros national !!!!
CAGERSE au lieu de CARGESE encore un(e) journaliste dyslexique ?