Sous pression, le patron des Insoumis était dos au mur
Il s’est toujours cru intouchable, au-dessus de la masse et, pourtant, il a sous-estimé la portée de plusieurs événements. Tout d’abord, il ne s’est pas présenté aux législatives alors qu’il voulait Matignon. Puis, Mélenchon a affiché un soutien sans borne à son 1er lieutenant avec des déclarations de très mauvais goût telle que «On peut être violent une fois, ça ne veut pas dire qu’on l’est tout le temps», pour justifier le geste de Quatennens à l’encontre de sa femme. Enfin, plus récemment, la purge au sein de la direction de LFI ne passe toujours pas.
Il ne s’attendait certainement pas non plus à une levée de boucliers du côté des militants. Donc, le suprême leader, qui aime parler démocratie sans jamais l’appliquer à ses propres instances, a cédé et a exclu le député du Nord. Dans les faits, c’est le Parti de gauche, fondé en 2009 avec Marc Dolez, qui a annoncé transformer la suspension d’Adrien Quatennens en exclusion, en vertu de leurs principes et de leur programme de lutte contre les violences faites aux femmes. Dans un communiqué du parti, il est expliqué qu’«il ne saurait être réintégré au sein de notre organisation, après la décision de justice du 13 décembre 2022».
L’avenir politique de Quatennens s’assombrit
Dans le même temps, certainement pour apaiser les fédérations de jeunes militants prêtes à quitter le parti, on peut lire que la formation politique dénonce «la communication» de l’élu du Nord «qui renverse la charge de la violence». On se rappelle qu’une tribune avait été signée dans Le Monde par plus de 1000 militants demandant l’exclusion d’Adrien Quatennens. S’il siège actuellement comme non-inscrit à l’Assemblée, il espère revenir au sein de LFI en avril; le retour du député du nord est «conditionné à l’engagement de suivre un stage de responsabilisation sur les violences faites aux femmes auprès d’associations féministes».