Il restait une question en suspend pour le locataire de Beauvau: la droite osera-t-elle s’allier avec les Écologistes pour voter sa motion de rejet? Nous l’avons vu lundi dernier, la réponse est oui. Comme l’avez expliqué Marine Le Pen sur Europe 1, dimanche10 décembre: «on peut être en désaccord avec un texte pour des raisons différentes». Devant cet échec cuisant, l’opposition demande la démission de Darmanin quand Jordan Bardella appelle à la dissolution de l’Assemblée.
Le ministre de l’Intérieur a présenté sa démission à Emmanuel Macron
Le chef de l’État a refusé la démission de Darmanin qui était intervenue lundi en début de soirée après le rejet de son texte par l’Assemblée. Toutefois, un communiqué de l’Élysée a précisé que «le président de la République a demandé à la Première ministre et au ministre de l’Intérieur et des Outre-mer de lui faire des propositions pour avancer en levant ce blocage et aboutir à un texte de loi efficace».
Sur TF1, le locataire de la place Beauvau a reconnu son échec. Il a expliqué alors qu’il jugeait «normal» de démissionner de ses fonctions. Ce projet de loi est la priorité de son ministère. Il se retrouve, une nouvelle fois, à devoir négocier avec une Assemblée très divisée sur la question. Macron lui a demandé de trouver «une ligne de crête» pour ce texte mais Darmanin sait désormais qu’il ne faudra compter que sur sa droite s’il veut obtenir le vote du PLI.
Comment parvenir à un compromis?
Deux solutions s’offrent à Darmanin dans l’immédiat. La première consiste à renvoyer le texte devant le Sénat. Cette option a pour avantage de satisfaire la droite qui verra revenir en Assemblée la version «durcie» proposée par les sénateurs lors du 1er vote. Toutefois, l’exécutif peut aussi convoquer une commission mixte paritaire. Elle réunirait 7 députés et 7 sénateurs qui seraient en charge de se mettre d’accord sur un compromis. Ici aussi, la droite serait mieux représentée que la gauche.
Néanmoins, selon une source proche du gouvernement, une dernière hypothèse commence à faire son chemin. En effet, le gouvernement déciderait d’abandonner son projet de loi faute de majorité. Si Darmanin a rejeté cette idée sur TF1, il faudra attendre le résultat des consultations lancées par Borne et Macron pour savoir si le texte retournera ou non devant les parlementaires.
La manipulation faite par l’exécutif n’a pas fonctionné, les députés(es) représentants le peuple commencent à redouter les retours de bâton, donc l’enfumage (spécialité de la macronie), n’a pas marché, leur seule chances acheter quelques députés LR et les nommer dans la commission ad hoc.