Bruno Retailleau détaille le contenu de la prochaine loi immigration

Jeudi 24 octobre, sur France Inter, le ministre de l’Intérieur est revenu longuement sur ce que va contenir sa proposition de loi sur l’immigration. Il a rappelé, comme Gérard Larcher avant lui, que les précédentes dispositions avaient été censurées par le Conseil constitutionnel pour des raisons de formes. Il compte bien revenir dessus en présentant une copie mieux préparée que celle de Gérald Darmanin.

Transposer le pacte européen sur la migration et l’asile

Pour Bruno Retailleau, il ne fait aucun doute que la France «a besoin» d’une nouvelle loi sur l’immigration. «Si nous sommes les mieux-disants parmi les pays européens, alors nous sommes les plus attractifs», assènera-t-il. Il voudrait donc que le pays ««soit dans la moyenne des pays européens». En ligne de mire, l’AME (Aide médicale d’État) qui, selon lui, est ««un encouragement à la clandestinité (…) qui nous singularise dans le monde entier». Proposée début 2025, le ministre voit deux possibilités pour que le texte soit adopté. Tout d’abord, l’exécutif pourrait simplement «transposer dans un projet de loi le pacte européen sur la migration et l’asile», en y ajoutant des dispositions relatives à la France. Et d’assurer qu’il ne proposera «rien qui n’ait pas déjà été voté» par le Parlement.

«Ne plus devenir Français sans s’en apercevoir»

Bruno Retailleau rappellera aussi que 71% des Français souhaitent de nouvelles mesures. Il souhaite aussi mettre fin à l’automaticité du droit du sol. «On ne peut pas devenir Français sans s’en apercevoir», dira-t-il à nos confrères de la radio publique. Il propose aussi de rallonger le délai de détention des étrangers clandestins jugés dangereux de 90 à 210 jours, «comme pour les terroristes». Dans le même sens, le ministre de l’Intérieur veut rétablir le délit de séjour irrégulier. Il annonce aussi la nomination prochaine d’un «missi dominici» qui sera chargé de négocier des «accords bilatéraux» avec des pays tiers, de transit ou d’origine.