Il prend ses fonctions juste après les Jeux olympiques, qui avaient noté une légère trêve pour la criminalité à Paris. Quoi de plus normal quand, pour la première fois, 45.000 policiers et militaires seront déployés dans la capitale. Mais le retour à la réalité fut rude et c’est l’ancien sénateur LR qui va en faire les frais. Il parlera alors de «la réalité, la triste réalité». Et d’indiquer qu’il lit chaque matin un compte-rendu détaillé des «faits divers» de la nuit: une «chronique devenue trop banale de faits abominables dont les médias ne connaissent qu’une toute petite partie».
Le meurtre de Philippine comme marqueur de son arrivée au ministère de l’Intérieur
La jeune étudiante a été violée et tuée vendredi 20 septembre. Son corps sera retrouvé par sa famille le lendemain dans le Bois de Boulogne. C’est le même jour que Michel Barnier annoncera la composition de son gouvernement et la nomination de Bruno Retailleau à l’Intérieur. Le lundi suivant, le 23, a lieu la passation entre Gérald Darmanin et le nouveau locataire de Beauvau. Après une discussion sur ce drame avec le préfet de Paris, il dira: «Vous prenez conscience des choses. J’ai compris qu’au-delà de l’information, au-delà des faits, ça allait émouvoir la France entière». Il se rappelle alors l’affaire Lola et dit ne pas vouloir revivre les «procès en récupération» de la gauche et de certains médias. «Je me suis juré de dire la vérité aux Français, de façon brutale, non diplomatique, car c’est la condition : quand on fait le bon diagnostic, on peut apporter les bons remèdes. Ces faits-là ne sont pas des ‘‘faits divers’’».
De nombreuses affaires similaires juste après celle de Philippine
Bruno Retailleau va évoquer deux dossiers. Tout d’abord celui d’un Tunisien accusé d’enlèvement, de séquestration et de viol dans la région de Nantes, libéré au bout de vingt-quatre heures du CRA de Nîmes après avoir invoqué une intervention chirurgicale pour les ligaments croisés. Le suspect a disparu. Et, d’autre part, celui d’un Tchétchène, sous OQTF, narcotrafiquant, libéré du même CRA de Nîmes le 18 septembre, et actuellement en garde à vue pour des faits de meurtre en bande organisée commis le 25 septembre.
Pour le premier «flic de France», «Ça n’est pas possible! On parvient à un point de déséquilibre où les règles finissent par protéger les individus dangereux davantage que les victimes et que la société. On ne peut plus accepter de se protéger derrière des règles de droit qui ne protègent pas notre population. Quand les règles sont défaillantes, il faut les changer», assènera le ministre. Souhaitant répondre à la gauche qui parle de racisme dans l’affaire du Bois de Boulogne, il dira: «L’État de droit, ça n’est pas intangible ni sacré. C’est un ensemble de règles, une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel, une séparation des pouvoirs. Mais la source de l’État de droit, c’est la démocratie, c’est le peuple souverain».
Une chose est sûre Retailleau : Tu ne changeras riiien ! La question est de savoir pourquoi. 1/-Tu es de bonne foi mais les autres, bien organisés t’empêcheront d’agir (le fameux état de droit). Ou bien c’est une superbe orchestration pour berner une fois de plus les français et dont tu fais malheureusement partie.
Il est grand temps que notre gouvernement prenne ses responsabilités.. En espérant que ce beau discours prenne forme le plus rapidement possible et que les sanctions soient proportionnelles aux crimes… mais surtout qu’elle soient appliquées.