
Jean-Luc Mélenchon ©Alamy
L’émission Complément d’enquête, diffusée jeudi 24 avril sur France 2, a consacré un reportage à Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise. Ce documentaire met en lumière des témoignages d’anciens membres du mouvement. Ainsi, ils accusent Mélenchon, preuves à l’appui, de comportements autoritaires et d’intimidation envers ses collaborateurs.
Des témoignages accablants d’anciens proches
En effet, parmi les intervenants, Danielle Simonnet, députée de Paris, évoque des messages menaçants reçus de la part de Mélenchon lors des investitures législatives de 2022. Elle décrit ces échanges comme un «harcèlement moral et politique». Relevé par Le Figaro, elle soulignera la pression exercée pour soutenir le parachutage de Sophia Chikirou dans sa circonscription. De plus, Raquel Garrido, ancienne députée de Seine-Saint-Denis, confirme ces pratiques. Elle évoque des SMS intimidants et une culture de la peur instaurée au sein de LFI. À cela, Alexis Corbière, autre figure historique du mouvement, dénonce une «purge» orchestrée par Mélenchon, visant à écarter les voix dissidentes.
Le documentaire de France 2 souligne la centralisation du pouvoir autour de Mélenchon, avec des décisions prises sans consultation des instances du parti. Par exemple, François Cocq, ancien proche du leader, compare cette gestion à celle d’un «parrain», où les opposants internes sont systématiquement écartés. Cette concentration du pouvoir a conduit à l’exclusion de plusieurs membres historiques. On notera ainsi l’éviction de Simonnet, Garrido et Corbière, lors des législatives anticipées de 2024. Pour de nombreux cadres du parti, ces évictions ont été perçues comme des représailles pour avoir critiqué le manque de démocratie interne au sein de LFI.
Des réactions mitigées au sein de LFI
Parmi les messages mis en avant par Danielle Simonet, face caméra, on peut lire: «Elle [Sophia Chikirou, NDLR] se tue au boulot. Tu es juste prévenue que je ne te laisserai pas faire ni la bande de nuls qui font le sale boulot», prévient le leader des insoumis. Et d’ajouter: «Il est temps de renouveler ce secteur. Tu m’en convaincs». Comme le soulève le JDD, Mélenchon ne se dit «pas impressionné» par «les combines pourries des planqués contre le dispositif central». Il ira jusqu’à écrire: «Je vous passerai tous à la trappe et c’est tout».
Face à ces accusations, Manuel Bompard, coordinateur de LFI, affirme que les décisions d’investiture ont été prises collectivement par le comité électoral. Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire, minimise les tensions, évoquant de simples «engueulades» dans le cadre de discussions politiques. Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, a refusé de s’exprimer dans le cadre de l’émission. Cette absence de réponse alimente les critiques sur son mode de gouvernance et le manque de transparence au sein de LFI.
La France insoumise est un parti où le dialogue est impossible avec c’est gens là, des qu’on a pas les mêmes idées qu’eux on est fachiste où raciste. A croire qu’il leur font un lavage de cerveau où ils n’ont rien dans crâne toujours les même arguments à part ça rien, pour échanger des idées différentes.