Dans son livre, Sarkozy annonce souhaité que Darmanin devienne président de la République

On ne peut pas dire que ses actions au ministère de l’Intérieur laisseront des traces positives dans l’Histoire. Et c’est sans parler de sa gestion de sa vile de Tourcoing qui est une des communes les plus endettées de France. Toutefois, on se souvient que Sarkozy n’a eu aucun remord à conseiller les candidats macronistes aux dernières élections législatives au lieu de soutenir ceux de sa famille politique. D’ailleurs, on ne s’y trompe pas, cela fait longtemps que sa voix est inaudible auprès des LR. Les derniers qui croyaient encore en lui ont été fauchés par son soutien aux macronistes. Empêtrés dans des déboires judiciaires sans fin, il faut reconnaître que, sans Macron, il aurait disparu de la scène politico-médiatique depuis longtemps.

Un soutien au ministre de l’Intérieur

Cela a dû en étonner plus d’un. Alors que Darmanin enchaîne les échecs les uns après les autres, notamment sur sa très mauvaise gestion des émeutes après la mort de Nahel, l’ancien président de la République a décidé de lui apporté son soutien plein et entier en vue des élections présidentielles de 2027. Dans des extraits que les journalistes du Parisien ont pu se procurer, le livre ne sortira que le 22 août, on peut lire: «Jusqu’à présent, les faits lui ont largement donné raison. Saura-t-il franchir une autre étape, voire l’étape ultime, celle qui mène à la présidence de la République? Je le lui souhaite, car il a des qualités évidentes». Et d’ajouter: «Il est (…) l’un des quadragénaires les plus prometteurs». Dans Le Figaro, Sarkozy confiera qu’il n’a rien à redire aux actions de Darmanin Place Beauvau.

Quelle valeur a la parole de Sarkozy aujourd’hui?

Cette prise de position, si tôt, est étonnante pour quelqu’un qui a été un fin politique jusqu’à arriver à l’Élysée. Toutefois, sa popularité auprès des Républicains n’est que très faible, il s’agit plus de respect par rapport à la fonction qu’il a occupée, et les électeurs ne lui pardonnent pas son soutien avéré aux candidats macronistes lors des dernières élections. De plus, parlant de la crise avec les policiers, il ira jusqu’à dire: «je pense que Gérald Darmanin a géré au mieux cette crise». On peut noter donc qu’il considère qu’elle est terminée, ce qui est loin d’être le cas, et que le ministre de l’Intérieur a géré quoi que ce soit. L’actualité lui donne tords et les discours des syndicats de police aussi. A priori, le seul à se réjouir de ce soutien est Darmanin lui-même qui, après avoir échoué à être Premier ministre, se rêve en président de la République.