Il s’agissait de la «Division Martel» que le ministre de l’Intérieur va décrire comme un groupuscule d’ultradroite qui avait, selon lui, notamment projeté d’attaquer des supporters maghrébins en marge du Mondial 2022 de football. À l’issue du Conseil des ministres de mercredi dernier, Darmanin a annoncé la dissolution de ce mouvement.
Une action contre-productive dans un climat d’extrême tension sur le plan sécuritaire
Dès la fin novembre, le locataire de Beauvau avait pris pour cible le groupe d’extrême-droite. Pourtant, celui-ci est ultra minoritaire dans les mouvements identitaires. Des membres de cette association avaient défilé dans le quartier la Monnaie d’où sont issus un certains nombres de suspects ayant attaqué le bal de Crépol. Selon les termes du décret, la dissolution de ce groupe a été prononcée en Conseil des ministres ce mercredi, justifié notamment par cette «expédition punitive».
Darmanin a tenu a précisé sur son compte X que «le groupement propage des idées justifiant la discrimination et la haine envers les personnes étrangères ou les Français issus de l’immigration, notamment par leur assimilation à des délinquants ou des criminels». Il ajoutera que «cette idéologie se traduit par une recherche permanente de confrontation se matérialisant par l’organisation d’opérations punitives à l’encontre de ces personnes». Et de conclure que «ce groupuscule incite à la violence et à la haine raciale. Il n’a pas sa place dans notre République».
De nombreuses voix s’élèvent pour demander le même traitement pour l’ultra-gauche
En effet, si certains parlementaires se sont étonnés de la rapidité de la réaction du ministre de l’Intérieur, insistant sur la dangerosité de ces groupes pour la République, sans citer aucun fait marquant, ils demandent les mêmes actions contre les groupuscules d’extrême-gauche. À droite comme au RN, on perçoit cette dissolution comme un écran de fumée destinée à faire oublier l’attaque de Crépol. De plus, l’interview de la Première ministre donnée au Figaro sur le «sentiment d’insécurité» des Français fait aussi beaucoup réagir. Pour beaucoup, c’est la marque d’un gouvernement qui n’arrive pas à faire face à ce déferlement de violences auxquelles nous assistons aujourd’hui.
Cela démontre l’incompétence réelle de ce gouv’ !