Déficit public: Rejet des motions de censure du RN et de LFI, les LR se rapprochent de la macronie

Tous les partis d’opposition s’étaient alors engagés à la voter. Cependant, cette menace de la droite aura fait long feu. Et c’est La France insoumise puis le Rassemblement national qui ont déposé cette motion à l’Assemblée. Sans surprise, elles ne seront pas adoptées, sauvant ainsi le gouvernement actuel. On notera que si le RN avait voté pour celle de la gauche, cette dernière ne votera pas la motion présentée par le groupe de Marine Le Pen.

Pas de projet de loi rectificatif malgré une situation budgétaire catastrophique

Malgré toutes les critiques et les menaces des Républicains, l’Assemblée, très clairsemée lundi dernier, n’entendra que les voix de Sébastien Chenu (RN) et de Mathias Travel (LFI). En effet, la droite, une nouvelle fois, aboie mais ne mord pas. Pour Chenu, député du Nord et Vice-président de l’Assemblée nationale, il s’agit bien de «l’équipe de France de la lose de l’économie». Et de pointer du doigt la «gestion lamentable des finances publiques» par Bruno Le Maire. «Vous vous présentiez comme des experts, des Mozart de la finance. Nous avons vu. (…) Rien ne va dans vos prévisions, rien n’est sincère. Rien n’est sérieux dans votre budget» ajoutera-t-il. Il ne se privera pas de dénoncer le comportement de la droite. S’adressant aux députés LR, il dira: «Sortez de l’ambiguïté. Vous ne pouvez pas en campagne être de toutes les oppositions à Emmanuel Macron, et ensuite être de toutes les majorités. Il n’y a pas d’excuse, ne transformez pas votre groupe en champ de béquilles de la macronie».

Pour les LR, le RN et LFI deviennent beaucoup trop proches

La réponse d’Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée, peut surprendre. Alors que c’est son parti qui voulait absolument déposer cette motion de censure, il lancera aux députés RN: «Une fois de plus, main dans la main, LFI et le RN déposent une motion de censure». Il s’en prendra vivement à Marine Le Pen en lui assénant qu’«on ne peut pas donner de leçon sur la dette quand on fait preuve d’une totale démagogie en proposant la retraite à 60 ans». Et d’ajouter: «Vous n’avez jamais été au rendez-vous du courage politique. Le courage, ce n’est pas de lancer un énième pétard mouillé». Marleix s’adressera alors aux membres de l’exécutif en posant une «ligne rouge au gouvernement». Le groupe LR déposera une motion si le gouvernement décide de «faire payer la facture» aux Français.